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Les correspondances de Marc & Cyril
29 juin 2019, La Bastide.
Cyril,
Je viens de relire ta lettre, elle est belle, douce et amoureuse. Déroutante, j'irai jusqu'à dire. Elle me berce.
Cependant, mon instinct me dit que quelque chose te tourmente, un petit quelque chose qui n'a rien à voir avec nous. Un petit quelque chose qui serait, peut-être, une déconvenue, une frustration, un chagrin d'amour ?
La seule fois où je retrouve mon Cyril, c'est à la fin de la lettre, quand je lis tes menaces même pas déguisées.
Rassure toi, mon mec, je te sais incapable de fidélité. L'essentiel pour moi, c'est que le morceau de ton coeur que tu me donnes soit donné avec sincérité. Je n'en demanderai jamais davantage mais malheur à celui qui voudra me voler ce morceau de coeur. Malheur à lui, je serai impitoyable !!
Tu étais craquant avec ta chemise flottante et tes pieds nus. Au milieu de ces gens paradeurs, portant de façon ostentatoire des fringues de marques, griffées recto-verso, tu étais anachronique.
Ta belle jeunesse te permet de te vêtir d'un sac de pommes de terre si le coeur t'en dit. Tu n'y perdrais rien de ton charme un tantinet voyou.
Tu étais vêtu ainsi pour me signifier également que tu n'en as rien à péter de mon fric et de mes relations. C'était inutile car je le sais déjà. Je te connais aujourd'hui bien davantage que tu ne le crois.
Mais, tu avais l'air de t'emmerder ferme à cette réception que j'avais pourtant organisée pour toi. Tu as répondu aux journalistes du bout des lèvres et presque ignoré la plupart de tes fans. Tu avais l'esprit ailleurs.
Yann, toujours rayonnant de sa splendeur, a un moment donné attiré mon attention sur ce que tu faisais.
Le pire était que tu ne faisais rien. Tu étais tout simplement adossé à un pin, les mains croisées dans le dos.
Tu étais entouré d'une demi-douzaine de beaux mecs. Ils avaient ouvert ta chemise et sorti ton grand sexe raide comme une barre. L'un après l'autre les gars saisissaient ta bite, non pas pour l'astiquer, mais pour la soupeser, en estimer le calibre et la dureté. Comme des maquignons autour d'un taureau de concours.
La tête renversée en arrière, appuyée sur l'écorce de l'arbre, tu les laissais palper ta queue et ton torse, le regard perdu dans les branches. S'agissait-il de fans qui exigeaient des preuves de la véracité de tes photos ?
Pour répondre à la petite méchanceté sournoise de Yann, je lui ai dit que ce n'était pas bien grave et que de toute façon tu me garderais tout ton foutre pour que puisse le manger sur ton ventre, ce soir.
Mon neveu chéri a haussé les épaules et m'a tourné le dos en grommelant. J'ai entendu le mot cocu.
Commence à me les briser menues, celui-là !
Depuis ton arrivée, nous n'avons pas pris le temps de baiser. Pourtant, tout à l'heure, quand je te déshabillerais, je ne te baiserais pas, mais je te ferais l'amour.
Sans tendresse, mais sans brutalité, je te prendrais tout entier pile et face. Tout d'abord je m'enfoncerais en toi, profondément et lentement, puis tandis que ta pensée naviguera vers un autre, je chercherais avec mon gland dur ton point P que tu me dissimules encore. Je le trouverais.
Quand je t'aurais affaibli de plaisir, je te retournerais pour te bouffer les couilles. Tout en branlant ta tige, entre ma langue et mes dents, je ferais longtemps rouler tes testicules...pour t'achever...pour te faire cracher de longs jets de foutre sur tes abdos ondulants.
Je te laisserais dormir un peu pour que tu récupères et je recommencerais parce que j'ai soif de toi.
Alors, et alors seulement, je me pencherais vers toi pour plonger un regard furieux dans tes yeux creusés de fatigue et te demander d'où provient ce joli bracelet de bois et de métal que tu portes au poignet...!!!?
Marc