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Saison 4 | Chapitre 3 | Petit palefrenier
Tandis que le patron court décrocher le téléphone, je me dirige vers l’écurie, avec une idée, que dis-je, une bêtise en tête. Une fois muni de tout le nécessaire, je me frictionne la tête avec une poignée de paille fraiche, m’enveloppe dans une couverture grise de l’armée et assis sur une botte, je l’attends. Je l’entends qui appelle :
- « Julien ! Julien ! Mais où est-il donc passé ? » Quand il surgit dans l’écurie, il est saisi, mais je reste prostré, tête baissée.
« Julien ! Que se passe-t-il ? Tu es tombé ? » Il me redresse à deux mains, époussète les brins de paille, écarte la couverture et… il est secoué par un hoquet de rire :
– « Ah, je vois ! Le vieux débardeur délavé, la paille… c’est toi le nouveau petit palefrenier. »
Je relève la tête, composant mon air le plus niais, avec l’œil battu et les bras ballants : « oui, patron » Son visage s’éclaire, mais il n’ajoute rien, fait glisser la couverture au sol. Il me regarde en promenant sa main à plat en tournant autour de moi. Sa main s’attarde dans le creux de mes reins tandis qu’il se plante face à moi et me ramène ainsi contre lui et me glisser à l’oreille :
- « je crois que je vais me satisfaire de Julien, celui qui pense à tout. » dit-il en désignant le tube de lubrifiant. Il relève mon menton d’un doigt et s’avance pour m’embrasser, mais je ne concède qu’un bref contact à ses lèvres. Il saisit alors ma tête à deux mains et m’écrase la bouche de la sienne, poussant sa langue qui m’envahit et c’est ce que j’espérais pour lui répondre tout aussi vigoureusement. Sa main s’accroche à ma nuque et nous plaque front contre front :
- « Petit salopiot qui me met le feu dès le matin et me court après pour me montrer sa queue bandée » Il me galoche à nouveau et reprend :
- « tu m’as promis quelque chose, Julien… et ce n’est pas d’améliorer ma brasse ! » Je tombe à ses genoux et déboucle sa ceinture, descends sa braguette, glisse ma main pour trouver sa trique et en siffle d’admiration, défais le bouton et abaisse le pantalon dont j’achève de le débarrasser en reluquant le grand coffre-fort en coton blanc déjà tendu et taché de mouille. Je me redresse pour le déshabiller tout à fait, ne lui laissant que ce slip immense, épais, comme une armure.
Pour l’instant, il me reluque, passant son poids d’une jambe sur l’autre, les bras ballants. D’une touche, il fait coulisser le débardeur sur ma droite, libérant mon épaule et sa main me caresse, m’enveloppe en remontant vers mon oreille, le pouce coinçant ma mandibule. Il m’attire à lui ainsi et m’embrasse, puis il se décolle en regardant fixement sa main qui descend à plat, soulève la naissance des poils fins sur mon torse et saisit virilement mon téton :
- « Cette tenue, ce débardeur qui baille et te dévoile, ce short trop petit… tu l’avais fait exprès, ce matin, non ? J’en bandais encore pendant ma réunion. »
Il s’empare de mon autre coude, le relève, exposant ainsi, par l’emmanchure qui baille, le creux plus pâle de mon aisselle et le second téton. Il sourit d’un air gourmand « l’odeur de Julien… » et il plonge, lèche, lape depuis mon mamelon dressé jusqu’à la peau tendre, enfouit son nez dans le toupet, me ravage avec la laie dentée de sa barbe, me dévore. Puis il recule, relève ses bras croisés derrière sa nuque, m’observe les yeux mi-clos :
– « Maintenant, tiens ta promesse, gars Julien »
Je l’entoure aussitôt de mes bras, la joue collée contre la toison de son torse. Je m’en imprègne quelques secondes puis retourne la tête pour appuyer mon autre joue et enfin me décolle. Mes mains dévalent son dos, s’élancent dans ses reins, s’introduisent sous l’élastique à la naissance de la fente et s’enflent sur ses globes poilus. Puis elles contournent lestement sa taille sous l’élastique et, d’un coup, plongent. La main droite saisit son manche, la gauche tire sur le vêtement pour dégager sa tige dressée et, les deux réunies sur ses hanches, entrainent le slip aux genoux tandis que ma bouche aspire son mat. Il avale précipitamment une grande goulée d’air et bloque sa respiration tandis que mes lèvres et ma langue parcourent son vit tendu, montant et redescendant lentement. Il accompagne le mouvement, tantôt se hissant sur la pointe des pieds, tantôt cuisses repliées comme pour m’échapper. Mes mains gravent sur ses cuisses des empreintes sensibles qui hérissent son poil. Il se tend et, d’un coup, il se libère de mon emprise, aussi vivement qu’on retire sa main du feu. Il pose sa paume sur son nœud luisant, prend une grande inspiration :
- « tu as bien failli m’avoir… » Il sourit et ordonne : « à ton tour, quitte ton short… » Il retient ma main : « garde le haut en revanche » Sa main me barre les abdos et pousse. Je me contracte, mais il augmente sa pression et me fait reculer vers la botte de paille où il me renverse sur le dos, jambes ballantes. Sa main remonte et il me maintient en appuyant sur mon sternum, penché sur moi, il me regarde et une flamme égrillarde danse dans sa prunelle, sa main s’est faite légère et balaie mon torse sous le tissu si élimé qu’il en est fin et doux :
- « ce matin, puis ensuite au méandre des moines et maintenant ici… je crois que je suis en dette envers toi ! » Il tend le bras :
– « Pourquoi diable as-tu pris le gel, gars Julien ? Puisque tu ne t’en es pas servi ? » Il hausse un sourcil. « Je vais devoir réparer cet oubli ! Relève tes cuisses ! »
Je me vois ainsi, couché sur le dos, jambes en l’air, écartées – Bah, le ridicule ne tue pas ! – avec le patron qui dépose soigneusement une noisette de lubrifiant à la pointe de son index puis m’en enduit le fion. Il ne me quitte pas des yeux, tandis qu’il me masse souplement, avec des mouvements circulaires et de petites pressions qui me chauffent, me faisant oublier ma posture. Quand il me perce, je ne peux retenir une crispation, il sourit :
- « là, là, ça va aller, gars Julien… détends-toi ! » et en profite pour se planter un peu plus profond. Mais son doigt a atteint sa cible et un frisson glacé court le long de mon échine. Je laisse filtrer un petit gémissement, ce qu’il guettait en fait ; son sourire découvre ses dents :
- « alors, dis-moi : que dois-je faire maintenant ? J’arrête ? … » et il retire brusquement son doigt, me laissant une sensation de vide, de froid. Je proteste, suppliant : – « non, s’il te plait, reviens ! »
Amical72
amical072@gmail.com
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