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Saison 3 | Chapitre 10 | Gourmandise
Nos yeux réjouis s’accrochent et on s’embrasse délicatement. Nos lèvres sont douces comme la crème, nos dents aiguisées comme les fraises et nos langues souples comme la génoise. Repus, nous ne sommes plus menés par l’urgence, c’est une autre faim qui nous guide, un calcul, une connivence. Nos sourires s’épanouissent. Sans besoin de se concerter, on débarrasse la table des reliefs de nos agapes et, alors qu’il se rince les mains, je m’écrase contre son dos, à plat, corps contre corps. Je lui dis « viens » Dans ma chambre, j’allume une veilleuse et me retourne, face à lui : « je crois que j’ai encore envie de vraie gourmandise, patron » Il détend vivement son bras, m’accroche et m’attire sèchement à lui pour me bâillonner avec sa bouche. Sa langue est impérieuse et conquérante et ses mains s’emploient à me déshabiller sauvagement. Mon polo arraché, ses mains redessinent mon buste, ses doigts pincent mes tétons sans ménagement, ses bras m’enserrent et me pousse vers le lit. Or rien de ce qu’exigent ses mains à lui ne me flétrit. Qu’elles effleurent, caressent pressent, tirent, massent, exigent, écartent, tout n’est que plaisir, sa préparation ou son attente impatiente. Chacun de ses gestes alourdit ma dette envers lui, chacune de mes réactions semble stimuler son imaginaire.
Là, je perds mon pantalon dont les jambes emprisonnent mes chevilles et m’entravent. Je tombe, il me retourne, une main emprisonne mon paquet dans mon slip quand l’autre dévoile ma croupe. Il crache, mord, lèche et risque l’étouffement à me dévorer la raie sans retenue. D’un coup, il me pique de sa langue pointée et je fonds, en frémissant. Alors, m’immobilisant de sa masse, il libère mes chevilles, mes pieds qu’il tête, suce, lèche, croquant un orteil comme d’autres rongent un os. Ici, je parviens à lui échapper, me retourne et le défie du regard. Il se ramasse, prêt à bondir. Je l’affronte : « à poil, Lecourt ! » Il recule d’un pas, déboutonne sa chemise. Saloperie de maillot de corps ! Je veux lui retirer de mes propres mains et tâter l‘animal sous toutes les coutures, ébouriffer ses poils de mec, sucer ses petites tétines, m’enfouir au creux de son aisselle en ceinturant sa taille, remonter jusqu’à sa bouche en traînant la langue, lourde, molle mais qui, d’un coup, envahit sa caverne, cherche querelle à la sienne, fouille et encercle. Mes mains se font exploratrices, moulant ses fesses, dessinant son chibre avant de le libérer : le faune est un joueur de flutiau. Le sien se dresse, bave et vibre sitôt que je l’engloutis. Puis je me redresse et le bouscule pour qu’au terme d’une courte course en sac, il s’effondre sur le lit, se déshabille prestement et me soit, à son tour, livré.
Je suis couché sur le dos alors que lui suce ma queue et ses doigts puis il ne garde que ma bite en bouche, écarte mes cuisses et son pouce est dans mon cul, se frayant un passage en puissance, tournant, vrillant, impérieux. Lui, il m’étouffe de ses bourses, ses poils, ses cuisses ; je crache, suce, peste, suffoque, geins … enfin, il me délivre. Mais c’est pour mieux m’écraser, relevant ma cuisse, guidant sa bite, pointant mon fion préparé. « Dès que je t’ai aperçu, jeune berger, nu dans la rivière, j’ai eu envie d’être en toi, gars Julien, d’y pousser fermement ma bite. Là, sens-tu bien que je t’encule ? »
Je m’adapte vite à son foret qui me perce et me tamponne. Avec les premières ondes de plaisir qui hérissent mon échine, je lui murmure : « Oh oui, patron, je te veux en moi ». Il se redresse légèrement « et alors, gars Julien, aurais-tu oublié la vraie gourmandise ? » J’entrouvre un œil et dans un demi sourire carnassier, je lui souffle « mais tu ne perds rien pour attendre, Lecourt ! Ensuite, je te baiserai comme un satyre, avec un bonus ». Mais pour l’heure, c’est bien lui qui me lime et son ardeur se trouve décuplée par mes promesses, même si je scande comme une comptine « je vais t’enculer, Lecourt, tu verras, je vais t’enculer » à quoi il répond par de petits souffles en fin de course. Il me besogne sans relâche, régulier comme un coureur de fond et je l’encourage. Je serre sa queue et je bande d’envie de le fourrer à mon tour, en rétorsion, sans même lui laisser un instant de répit.
Il s’agrippe à ma taille, relève ma cuisse et se glisse dans l’espace ainsi ouvert pour m’embrocher plus rudement au fur et à mesure que son souffle se fait plus court. Je l’accompagne, m’offre et m’applique à le retenir s’il me parait trop se rapprocher de l’extase ou le masser en me resserrant s’il retrouve de l’allant. Mais je le sens basculer, cambré et planté en moi et, d’un coup, me bloquant sur sa rapière, il est secoué de soubresauts et m’envoie sa sève avec de petits râles rauques. J’aime le regarder ainsi, grand corps puissant d’un coup désarticulé, secoué de frissons, vulnérable, dévoilé.
Je m’accroche à lui, pour ne perdre aucune des secousses qui le parcourent encore, attentif à le recueillir totalement en moi puis le laissant retrouver son souffle. Je me dégage et je lèche soigneusement sa bite redevenue flaccide, puis j’aspire son gland que son long prépuce a déjà recouvert, pour lui procurer un retour de volupté, une ultime suffocation de plaisir. Je le regarde, allongé sur le lit, chantonnant à voix basse.
- « Si j’ai bien compris le menu du diner, ce soir, Lecourt, tu attends maintenant quelque chose de moi pour vraiment satisfaire ta gourmandise … »
Je me redresse, ma bite est dressée comme un sceptre, tendue, luisante. Une promesse.
Amical72
amical072@gmail.com
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