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Premier épisodeÉpisode précédent

Agriculteur | Saison 23 | La saison du rut

8 | Maintenant – Le récit de Julien.

Quand nous sortons du Bar à Thym en cette fin novembre, le froid nous saisit, nous remontons nos épaules et nos souffles blanchissent de condensation. Christophe m'encourage d'un signe de tête.

- "C'est tout près."

Faisant un pas de côté, je le bouscule d'un souple balancement d'épaule et il sourit mais ensuite il secoue la tête, l'air incrédule. Peut-être s'étonne-t-il de l'enchaînement qui l'a conduit à ramener un mec chez lui, de sa rapidité inéluctable, mais dans ses yeux qui croisent les miens danse une lueur canaille qui me rassure, nous partageons bien la même envie.

Nous relevons nos cols et hâtons le pas, marchant côte à côte.

Soudain, il fait un pas de côté, repousse une porte qu'il retient à mon intention et je m'engage à sa suite dans l'escalier. Au dernier étage, il introduit une clé dans une serrure, mon corps vient se presser silencieusement contre le sien, dans son dos, les mains déjà fureteuses. Le verrou claque, il se retourne.

- "Je ..."

Mais, sans attendre, je l'ai précipité à l'intérieur et, repoussant le battant du pied, mes deux mains viennent encadrer son visage. Ma bouche trouve aussitôt la sienne.

Sa langue se noue à la mienne et c'est pour une galoche de derrière les fagots, véloce, gourmande, détrempée, bavarde, comme pour rattraper une longue attente. Nos corps s'étreignent, nos mains s'aventurent déjà.

- "Attends."

Il retire les clés restées à l'extérieur, referme soigneusement la porte sans bruit, allume rapidement une lampe posée sur une desserte et, dans cette lumière douce, me saute à son tour au cou pour reprendre l'apre conversation déjà engagée. Son entrain, qui me ravit, me plaque dos à la porte et il m'embrasse alors comme un goulu ; la vigeur de ma répartie le fait ronfler de plaisir. Nos mains se font exploratrices, elles palpent, cernent, éprouvent au travers des vêtements.

Elles parlent aussi ; la sienne se referme en serre sur mon torse pour vérifier si l'étoffe glisse souplement sur une peau glabre ou si des poils la retiennent en crissant ; mon bras s'est coulé dans ses reins et j'ai empogné tour à tour chacune de ses fesses charnues avant que, d'une main en étoile, je ne les ramène toutes deux à moi, pressant sa braguette sur la mienne dans un affrontement éloquent ! Il se dégage souplement avec un gloussement dans les graves.

- " Il ne fait pas très chaud ici, je te propose de poursuivre sous la couette. Quitte tes chaussures, si tu veux bien."

Il fait voler les siennes de la pointe du pied et s'esquive, tandis qu'agenouillé, je délace posément les miennes, l'une puis l'autre, les retire ainsi que mes chaussettes que je déroule patiemment. Je l'entends retaper le lit et tapoter les oreillers. Il revient, me saisit par l'avant-bras pour m'entraîner à sa suite mais je résiste. J'ai plongé la main dans la poche de mon pantalon pour en ressortir un étui magique qu'en bonimenteur, je fais tourner entre index et majeur devant lui, comme une carte à jouer. Il sourit, opine du bonnet puis m'aide à retirer mon blouson qu'il suspend à une patère à côté du sien.

Il se retourne et m'enlace, nos langues se retrouvent, coulissent et s'emmêlent, se relancent, se défient puis se rejoignent, aussi complices qu'une paire d'acrobates aux agrès qui se balancent souplement avant que l'un ne se risque à s'envoler dans une rotation rapide pour se rattraper aux mains tendues de son partenaire dont il a, au cours de longs entraînements, éprouvé la loyauté et la fiabilité pour construire la confiance.

Les nôtres ne perdent pas de temps et poursuivent leurs découvertes respectives, sillonnant en tous sens ce territoire encore inconnu d'elles, les miennes revenant sans cesse à son solide pétard qui les attire tel un aimant. Chacun se heurte, feignant de les ignorer pour ne pas les affronter encore, aux obstacles vestimentaires de l'autre ; j'aime que, dans un accord tacite, sa patience fasse écho à la mienne, qu'il diffère pour laisser monter cette sourde tension symétriquement entre nous.

Le premier, il cède, rompt nos enlacements, ses yeux viennent en silence quêter une autorisation dans les miens, je lui souris en guise d'acquiescement et il les ramène à son entreprise. Sa main gauche en pince solide s'empare de ma ceinture, la droite en palpe rapidement les alentours comme pour confirmer l’emplacement exact de ce qu’elle y a détecté. Un bref coup d’œil et ses doigts agiles s’activent ; lanière de cuir, boucle, ardillon n’y résistent pas, ni les quatre boutons à la suite et mon pantalon glisse sur mes cuisses, tombe sur mes mollets.

Il me regarde, son visage se fend d’un sourire qui s’élargit et sa main s’avance vers ma queue qui distend mon slip mais la mienne s’interpose alors, lui interdisant fermement de poursuivre au-delà et il s'immobilise, son sourire se fait ironique, dans l'attente de mon initiative. Maintenant que chacun a donné à l'autre des gages de son implication, des indices de ses attentes, une audace semble autorisée entre nous, qui pousse à l'aventure de la découverte, le frisson des incertitudes qui demeurent, là, entre mes omoplates, est grandement excitant.

Pour moi, la tâche est plus aisée et ne requiert pas l'assistance de mes yeux qui restent plantés dans les siens. Le bouton jaillit de son logement d'une pichenette de l'ongle du pouce, la glissière ouvre la braguette en V mais mes doigts retiennent le vêtement en place tandis que, tendant le cou, je reviens harceler ses lèvres, son visage de bisous et de lècheries, de vives touches humides d'une langue qui se dérobe à lui, qu'il poursuit mais échoue à capturer. Diversion.

Je m'accroupis soudain, abaissant dans le même mouvement son pantalon, dévoilant d'un coup ses cuisses solides, ses mollets ronds gainés de courts poils clairs. Ma main s'y attarde, mes doigts en jouent puis je libère ses chevilles, soulevant un à un ses grands pieds pour ôter ses chaussettes, les griffant, les massant au passage tandis qu'il joue le héron en s'équilibrant de ses bras. Je me redresse, écartant négligement à l'extrémité de mon bras tendu son blénard comme un trophée que je laisse choir au sol et, à son tour, il tombe à genoux.

Mais c'est pour enfouir son visage dans mon aine, fouissant du nez comme un chat qui prépare sa litière, respirant bruyamment mes effluves. D'un pouce négligent, j'écarte l'élastique de mon slip, exhibant brusquement tout mon matériel qui lui saute au visage.

- "Le jeune qui m'a suivi m'a sucé dans la cour."

Je fais une moue.

- "Pas trop mal, d'ailleurs ... Mais un peu brièvement à mon goût."

Il a cassé sa nuque vers l'arrière, étiré une large langue et ma queue qui coulisse lentement posée en travers de cette gouttière humide, vient lui barrer le visage. Il m'observe puis, sans me quitter des yeux, il recule ses épaules, bascule sa tête et revient en m'engloutissant. Un fourreau ferme et exactement ajusté. Si c'est une démonstration, elle est magistrale. D'ailleurs, le sifflement de l'air que j'inspire profondément, mes mains qui se crispent en vain dans ses cheveux trop ras, la tension de mes jambes qui projettent mon bassin vers l'avant, tout en moi lui signifie combien cette première prise en bouche est redoutablement efficace. Étourdissante.

Alors, fort de ce succès, il achève de me retirer calmement slip et pantalon avant de se relever. Ma langue vient le cueillir, l'envahir, s'appliquant à le suffoquer dans un élan de reconnaissance enthousiaste auquel il s'abandonne avec un murmure satisfait.

Ma main droite s'est infiltrée sous son tee-shirt, sur son léger bidou tendu d'amateur de bière ; plus haut, elle empoigne et pétrit son pectoral où pointe un téton sur lequel mes doigts se referment. Aussitôt, l'air lui manque.

Alors mes doigts opportunistes roulent, étirent, pincent ... cèdent, puis recommencent, insistent tant j'ai de plaisir à lui en dispenser, et à épier ses yeux révulsés, sa bouche de poisson asphyxié, à provoquer ses sursauts et ses râles et, impitoyable, lui refuser la grâce que me réclament ses sourcils froncés. Mon grand sourire l'indigne.

- "Salaud !"

Il met le répit à profit pour attraper ma queue comme un timon et me traîner jusqu'à la chambre. Elle est minuscule : un lit double encadré par deux chevets avec, sur l'un d'eux, préservatifs et lubrifiant. Il a suivi mon regard, profite de mon inattention pour arracher mon polo, puis brosse en tous sens ma fine toison du plat de ses mains et tente de mordiller mes tétons. Mais la caresse ne m'embarque pas jusqu'aux rives de la transe, à chacun ses faiblesses.

Il s'asseoit sur le matelas et embouche mon manche et LÀ, il est vraiment redoutable. Je m'en libère en saisissant ses vêtements à la taille pour l'en extraire, puis sans attendre, baisser son shorty, aspirer sa jolie queue suintante qui bale et, chacune de mes mains se refermant sur une de ses fesses glabres, lui imprimer de sèches impulsions engageant un mouvement de va et vient glouton.

Il m'entraîne en roulade sur le lit et nous basculons tête-bêche chacun considérant avec gourmandise le sucre d'orge qui lui est proposé. Le sien est rose tendre, son gland pointu presque sans bourrelet lui donne une forme fuselée et il pleure tant qu'il semble inconsolable. Je l'embouche puis le délaisse pour aspirer une couille puis l'autre, revient lécher sa hampe tandis qu'il semble, lui, décidé à faire fondre mon champignon sous sa tétée digne d'un jeune veau assoiffé.

Nous roulons, moi sur le dos, lui à califourchon, ses cuisses encadrant ma tête, m'offrant une perspective sur sa raie finement duveteuse. Une pression de ma main sur son bassin l'abaisse, ma langue en pointe y plonge, la fend sur toute sa longueur puis revient prestement vibrionner sur sa corolle avant de s'y écraser, large, baveuse et fouineuse. Il a feulé, cambré son rein pour offrir plus commodément à ma dégustation son anneau plissé que je devine souple et gourmand. Son goût musqué contraste avec sa saveur légèrement citronnée de blond en rut et je me régale sans vergogne de ce plat plantureux. J'en abuse, sans limite ni crainte d'indigestion, j'emplis mes paumes de cette belle viande rouge que je claque modérément pour l'attendir, je plonge sans scrupule les doigts dans son puits d'amour, un par un d'abord, puis en paire, m'essayant à toutes les conjonctions possibles, bercé par ses grognements qui s'achèvent en gémissements, je lèche, je doigte, je fesse en le tenant par les couilles. Il tape le matelas du plat de la main comme pour demander grâce mais il couine de dépit si je fais mine de suspendre.

J'ai sauté du lit, arrosé sa raie d'une giclée de gel, me suis capuchonné prestement, lubrifié d'un énergique coup de poignet et je suis remonté sur le matelas, encadrant ce cul en prière de mes cuisses, rabattant ma flèche pour le pointer avant de céder à la simple gravité, de m'y glisser.

J'y suis somptueusement accueilli et fêté.

Nous avons immédiatement râlé de concert.

Mais au nœud qui creuse mon ventre, à mes jambes flageolantes, à mon souffle court, je sens que les émotions que j’ai vécues depuis le début de la soirée ont usé ma résistance aux voluptés. Je lui murmure à l’oreille.

- « Maintenant ? »

Amical72

amical072@gmail.com

Il souffle le « viens » que j’espérais, je suis soulagé de ne plus devoir tenter de retenir plus longtemps ma jouissance qui s’impose. Elle me fauche presqu’aussitôt dans un éclair qui m’aveugle. "le plus grand amour qui m'fut donné sur Terre /je l'dois au mauvais temps" Contrebrassens / Pauline Dupuy chante "l'orage"

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