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Surpris
Fred, c'est le plus jeune d'entre nous. Il est petit mais dynamique, nerveux. Sur le cours (de tennis) il est redoutable car il est capable d'accélérer de manière incroyable : c'est pas des mollets qu'il a mais des ressorts. Blond aux yeux bleu, il a un visage encore un peu gamin mais il est adorable : il ne se prend pas la tête et est toujours prêt à rendre service.
Dès que je me rends compte de ce manque à mon ?palmarès? du jour, un désir irrationnel m'envahit. Je veux l'avoir et vite. J'ai une sourde chaleur dans l'estomac comme lorsque je mate des pornos sur Xtube. Je vérifie que mon sexe est raisonnablement calme. Ca va... Mon pantacourt ne cacherait rien de mon envie si elle se traduisait physiquement.
Je continue donc les préparatifs tout en surveillant Fred qui s'affaire à la confection des brochettes. En mettant la table je le frôle à chaque fois que je vais chercher verres, couverts et autres assiettes. Il ne s'aperçoit de rien. J'ai l'impression que même Medhi a capté mon intérêt pour Fred... Ou alors il est juste souriant. Je n'arrive plus à savoir.
Alors que je suis en train de chercher des saladiers, Fred se lave les mains et quitte la cuisine. Je me relève précipitamment pour le suivre, un saladier à la main. Je le suis à la trace alors qu'il monte à l'étage. Il s'enferme dans la salle de bain. J'entends que le verrou est manoeuvré.
Merde.
Par chance, ma chambre est la première sur le pallier, il est obligé de passer devant en ressortant. Je laisse donc la porte grande ouverte et m'assois sur le lit, en faisant semblant de masser ma cheville, le saladier posé sur l'oreiller. Quelques instants plus tard il ressort et s'arrête devant la porte ouverte.
" Qu'est-ce tu fais ?, demande-t-il.
- J'ai mal à la cheville...
- Tu t'es fait ça quand ?
- Ch'ais pas.
- Attends je regarde. "
Il s'agenouille et ôte ma chaussure puis ma chaussette. Il manipule délicatement mon pied pour voir où j'ai mal. Il est juste devant moi... Son visage à quelques centimètres de mon entre-jambe. Comme il ne prend pas d'initiative, je tente une approche. A voix basse je lui dis :
" Faut pas t'inquiéter pour hier soir. J'ai passé un bon moment quand même."
Il se contente de rougir et de baisser la tête.
" T'as aimé ? Moi j'ai vraiment aimé quand tu as...
- C'était ma première fois, parvient-il à dire d'une voix étouffée.
- Avec un mec ?
- Non... Première fois... tout court...
- Tu sais... C'était ma première fois aussi. "
Il lève alors ses yeux vers moi et semble complètement perdu. Il semblait sur le point de dire quelque chose.
" Ca va pas ?
- Je sais pas.
- Ben dis... Hésite pas... Tu as peur que je vous fasse la misère ?
- Non...
- Ben quoi alors ?
- Je crois que moi aussi.
- De quoi ?
- Je crois que je suis pédé aussi. "
Alors là je suis complètement pris au dépourvu. A sa façon de prononcer le mot " pédé ", je sens que ce n'est pas ce qu'il avait prévu (si on peut dire). En une fraction de seconde je réalise qu'entre Fred, Mika et moi... Sans compter Medhi qui doit être au moins bi... Ca fait un paquet de gays dans le groupe.
Je reste sans voix... Je ne sais pas quoi lui dire. Mais il reprend :
" Comment t'as su pour toi ? Je veux dire, comment t'as su à 100% ? T'as déjà essayé avec une fille ?
- Non, jamais de fille... Je t'ai dit, hier soir c'était ma première fois. Pour le reste, j'ai toujours fantasmé sur les mecs... Tu sais quand... Quand je me branle quoi. Mais j'ai su à 100% quand Mika m'a demandé de le sucer hier après-midi. Quand j'ai eu son sexe dans la bouche... C'est là que j'ai vraiment su : j'ai trop aimé. "
Je vois son regard se voiler et se perdre dans une réflexion intense. Au bout d'une longue minute de silence, il jette un coup d'oeil rapide vers la porte puis me regarde et dit en baissant les yeux :
" Je peux essayer ? "
Je me sens pâlir.
Mon premier réflexe est de refuser.
Je voulais le sucer mais je n'avais pas envisagé le contraire.
C'est à mon tour de rester interdit et de réfléchir.
Après m'être remis du choc de la demande qui a bizarrement chassé tout désir, je finis par accepter.
Fred se lève et referme la porte. Je m'allonge sur le lit, pieds par terre, jambes écartées, entrouvre mon pantacourt et le descend juste assez pour libérer mon sexe tout mou. Fred avec son bermuda moutarde et son t-shirt G-Star me semble soudain tellement jeune, alors qu'il n'a même pas deux ans de moins que moi.
Il considère mon sexe et me regarde avec hésitation. Il s'agenouille alors et regarde ma queue comme s'il n'en avait jamais vue.
Et il l'avale.
La chaleur humide de sa bouche et de sa langue sur ma verge son délicieuse. Elle grandit et durcit instantanément. C'est mieux que Mika la nuit précédente. Il entame alors la découverte de mon sexe avec sa langue. C'est génial. Un coup de dent malheureux me fait réagir et il prend soin de ne plus y revenir. Après quelques minutes, je sens que je vais jouir : je le préviens.
Il retire sa bouche et me branle vigoureusement. J'ai juste le temps de relever mon t-shirt avant de larguer trois litres de sperme qui jaillissent bien au-delà de mon visage.
Je vois Fred me jeter un regard paniqué comme s'il avait cassé quelque chose !
" T'inquiète, c'est juste que c'était... trop trop trop bon !!!"
Son visage s'illumine alors. Je m'essuie avec la serviette que je lui montre. Je vois que son sexe est ravi aussi de l'expérience. Je me lève alors et le prend contre moi : t-shirt relevé et pantacourt sur les chevilles et je l'allonge à son tour. En peu de temps son sexe est libéré et au chaud dans ma bouche. Je le pompe avec ardeur et c'est en quelques instants qu'une fontaine de sperme se libère. J'avale jusqu'à la dernière goutte de son jus.
Il est complètement amorphe sur le lit, comme exténué et libéré à la fois. Je vois sa poitrine agitée de tremblements, son coeur doit battre à toute vitesse. Son corps est superbe, son bermuda ouvert sur un étroit bassin orné d'un sexe magnifique, à la peau douce et dorée, les couilles bien visibles et sa toison pubienne fine, tondue et blonde.
Tondue ? Ah tient... oui c'est vrai que j'aurais pu me poser la question.
Je m'allonge à côté de lui... Je le prends contre moi...
" Alors... T'en penses quoi toi ?, lui dis-je.
- Je crois que je suis dans la merde.
- Pourquoi ?
- Mes parents vont me tuer.
- T'as qu'as rien dire. Quand tu bosseras, tu pourras faire ce que tu veux.
- Y'en a pour des années...
- Faut être patient et discret.
- Oui... C'est clair...
- Comme moi... Tu savais pas hein ? Pour moi je veux dire..., demandais-je pour me rassurer après la réflexion de Mika cette nuit.
- Non, je savais pas... Mais...
- Mais ?
- J'aurais bien aimé savoir plus tôt. "
Ma tête ne comprit pas ce qu'il venait de dire mais mon coeur comprit tout de suite.
J'eu l'impression d'être plongé dans une baignoire d'eau très chaude : tout mon corps se mit à transpirer, mon coeur partit en live et ma vision se troubla un instant.
" Tu veux dire que...
- Je t'ai toujours bien aimé. En fait, j'aime bien comme t'es gentil, posé, pas prise de tête et tout. "
Incapable de répondre, je le sers encore plus fort contre moi et embrasse ses cheveux.
Je pleure.
Je réalise alors que si je suis attiré par Mika depuis longtemps, c'est principalement physique. Il a un caractère de con parfois et ces deux derniers jours n'ont fait que confirmer cette impression. Fred en revanche, je l'ai toujours apprécié et même aimé, dans le sens " normal ".
Soudain, j'ai une nouvelle explosion atomique dans la tête. Je me mets à trembler.
Brutalement, sans que je comprenne, je commence à sentir une sorte de crampe dans les mains et les pieds. Mes mains se referment sans que je puisse faire quoique ce soit. Je ne peux rien dire : mon corps agit tout seul. Mes bras se relèvent tout seuls et se plaquent contre moi.
J'essaye de ne pas laisser la panique m'envahir : j'ignore ce qui se passe. Fred se met instantanément à genoux et me regarde, il me parle mais j'ai l'impression qu'il me parle dans un tonneau :
" Détends toi ! C'est rien : tu fais une crise de tétanie. Ca va passer dans quelques instants. C'est pas grave ! Ma soeur en fait tout le temps. Calme-toi. Laisse passer. "
Il me dit cela mais semble tout aussi paniqué que moi. Mais il a raison : après quelques minutes, mes membres reviennent à la vie et je peux à nouveau les mouvoir normalement.
Je regarde Fred avec reconnaissance.
Il me regarde avec un petit sourire :
" Je crois que je t'ai fait disjoncter.
- Tu crois ?
- Trop d'émotions en même temps non ?
- Comment tu peux savoir ça toi... gamin ?, dis-je du haut de mes deux années d'ainesse. "
Je m'en veux aussitôt.
" J'le sais c'est tout..."
Il prend un air boudeur qui me fait sourire : j'attrape sa nuque et approche ses lèvres des miennes. Nous nous embrassons longuement.
" On devrait redescendre les mecs vont finir par se poser des questions. "
Fred se rhabille et descends alors rapidement. Pendant ce temps, je change de t-shirt et me rhabille. Je me demande tout de même ce qui a pu provoquer cette crise de tétanie. Je verrai peut être mon médecin si ça recommence.
Je suis assis au bord du lit en train de faire jouer les articulations de mes mains lorsque Mika entre dans la chambre. Il a l'air furieux.
" Putain, j't'ai vu toute la journée en train d'essayer d'allumer tout le monde. Faut que t'arrête de faire ta pute.
- Pardon ? C'est quoi ton problème ?
- Ouais je t'ai vu avec Kevin ! Et c'est quoi cette histoire de sucer au bowling ?
- Qu'est-ce que ça peut te faire d'abord. C'est à cause de toi si tout le monde sait et que tout le monde m'a baisé. Alors si j'ai envie d'allumer les mecs, je fais ce que je veux ! J'suis pas ton clebs ! "
Il me retourne une gifle.
Je le regarde avec surprise et colère.
En hurlant de rage, je lâche : " Tu te prends pour qui espèce de connard ! "
Réalisant ce qu'il vient de faire, il tend la main, l'index pointé, tente de dire quelque chose et finit par se barrer sans un mot.
Non mais quel gros connard !!!
J'ai la joue en feu. Tous mes sentiments pour lui se sont évanouis en autant de temps qu'il lui a fallu pour me gifler.
[ Merci pour vos mails qui me sont toujours très précieux. Si la suite vous intéresse, dites-le moi ! Et je réponds toujours aux messages.]
Yopi
yop_ex@outlook.fr
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