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Chapitre-4
Planqué sous le drap, je me fais tout petit. J’ai ajouté des tas de vêtements sur le lit pour passer inaperçu. Je l’espère tandis que les pas se sont rapprochés. « Il n’est pas ici non plus, peut-être que Lucien a mal compris et qu’il est reparti. » Ces mots chuchotés me concernent. Lucien a dû raconter au village que j’étais là, seul et pas coincé, sexuellement. J’ai bien fait d’avoir caché mes vêtements et mon matériel avant de partir en exploration de la maison. Les deux individus blaguent en voyant le matériel stocké dans la pièce. « Tiens, regarde, il semble qu’il a utilisé ces jouets, la trayeuse est encore humide. D’après Lucien il a aussi un super petit cul. Dommage qu’il soit parti, on lui aurait proposé un plan à plusieurs. Bon, viens, on retourne au village. »
Caché j’entends les pas s’éloigner et les deux hommes descendre. J’attends encore de longues minutes avant de bouger, on ne sait jamais. Le temps s’écoule. Et une crampe me force à bouger. Je me débarrasse du drap et je me décide à descendre. Avant de rejoindre ma chambre je cherche la cuisine, j’ai faim et soif. Il reste peut-être quelque chose de comestible. J’ai pris un casse-croûte pour deux jours mais qui sait. Après un peu de recherche je découvre la cuisine. Du type de cuisine de village avec les casseroles accrochées. Un frigo, qui me semble plus récent que les meubles, se trouve dans un coin. Sur un pari lancé à moi-même je me décide à l’ouvrir. Et là, surprise. Une bouteille de vin blanc et un plat de poulet m’attendent. Décidément, cette affaire n’est pas claire. Tout m’indique depuis le début que l’on savait que j’allais venir. Et je repense à mon rêve du début, avec ces voix qui m’indiquaient un lien avec le site Cyrillo
sur lequel je publie mes récits. Mais non, c’est idiot. Je me fais un film. C’est peut-être un repas destiné à ces deux hommes entendus. Qu’importe. Je m’installe et je dévore le poulet. Je lève mon verre au portrait d’homme accroché au-dessus de la cheminée. Santé monsieur, et désolé pour ma tenue, pas idéale pour partager un repas. De fait, je suis encore à poil.
Le soleil passe à travers la fenêtre, ce soleil de fin de journée. Et cela me donne envie de laisser la maison pour aller prendre l’air au jardin, autour de cet étang naturel qui me donne envie. Une serviette de bain m’attend sur une chaise. Je sors sur le perron, un peu ébloui par ce temps passé dans la maison. Il me reste encore beaucoup de choses à visiter pour mon reportage urbex mais pour le moment c’est détente au programme. En traversant la pelouse je sens un regard sur moi. Je me retourne rapidement et je n’ai que l’impression d’avoir vu un rideau bouger.
Des vieux fauteuils sont encore présents autour de l’étang. Celui que j’ai vu sur des photos avec des jeunes hommes nus autour. Seul, pas besoin de maillot pour entrer dans l’eau. Fraîche, bonne, un peu gluante par la présence des algues. Le moment est délicieux dans cette eau un peu sombre mais qu’importe. Et soudain, la surprise. Comme quelque chose passé entre mes cuisses pour effleurer mon sexe. Un poisson ? Puis un autre attouchement sur mes fesses cette fois. Ce n’est pas un poisson, on dirait une main. Une autre me palpe les bourses sous l’eau. C’est impossible, il ne peux y avoir un nageur coquin. Mais en urbex tout est possible. Je nage rapidement vers le bord. En sortant, je vois des marques sur le corps. On a bien essayé de me saisir. Wow. Pour me calmer je me jette dans cette chaise longue avec le soleil pour me sécher. L’air chaud me caresse le corps.
« Alors ? Comment se passe ton week-end Damien ? » Les mots de Lucien me font sursauter. Je ne l’ai pas vu arriver dans mon dos. Sans attendre ma réponse, il vient me caresser par l’arrière. Sa main descend sur mon ventre, mon pubis, mon sexe. « Tu as trouvé des choses intéressantes ? » Installé dans le fauteuil à côté de moi, Lucien me regarde avec un regard intense. Fréquemment ses yeux se braquent sur ma verge. « Oui, une pièce remplie d’objets sexuels, comme une trayeuse. Et des phallus momifiés. » Dans le même temps Lucien se déshabille complètement, en me regardant en souriant. Je le regarde faire, admiratif de son corps mature. Sa verge, entourée de poils gris, est imposante et je louche sur ses belles fesses poilues. J’ai toujours aimé les culs masculins, et surtout ceux d’hommes mûrs. Nu, Lucien entre dans l’eau pour se rafraîchir. Lui ne semble pas subir les attouchements. Il sort et revient vers moi, agenouillé entre mes cuisses, qu’
il ouvre avec ses mains. Sans parler il se penche et commence à me sucer, ses mains passées sous mes fesses. C’est divin, sa langue tourne autour de mon gland. Encore et encore. De mon point de vue sur son corps je vois son phallus gonflé. Et subitement, je repense à ces deux hommes qui me cherchaient dans la maison. Des amis de Lucien ? Des complices ? D’un regard circulaire je les cherche mais je ne vois personne. « Et si on allait jouer dans la cave ? Elle est aménagée en donjon. Ce serait un bon moment de détente avant ton départ ce soir. Le car repasse vers 19 heures. On a encore tout l’après-midi. » Lucien semble attendre ma réponse. Nu, en érection. Excité moi aussi j’approuve d’un geste de la tête. Je le suis, en matant son cul et ses grosses bourses qui se balancent au gré de sa démarche. Et je retrouve l’odeur de moisi de cette cave, équipée comme un donjon. Pour qui ? Pour quoi ? Une croix de Saint-André semble m’attendre, comme cette tab
le de gynécologue. Je choisis cette dernière. Les pieds dans les étriers j’offre une vue parfaite sur mon intimité et mon petit trou. Lucien ne fait pas attention à moi. Il m’attache les poignets en sifflotant. Puis les chevilles. Et il se dirige vers une table pour prendre un gros speculuum. Silencieux Lucien me l’enfonce profondément dans l’anus. J’en ai le souffle coupé. Je sens l’air de la cave entrer dans mon anus. Puis ce sont mes testicules qui reçoivent des pinces électriques, comme mon prépuce. Lucien tourne un bouton et le courant atteint les pinces. De bonnes vibrations qui me font sursauter. Je gémis, je crie. Lucien apprécie. D’un geste vif il retire le speculuum, laissant mon anus ouvert. Mais rapidement comblé par son phallus. Sans douceur je me fais ramoner par Lucien, qui prend son pied, manifestement. Je sens son sexe frapper contre ma paroi intime. Puis un jet puissant de foutre chaud s’accompagne d’un cri bestial lancé par Lucien.
« Tu sais, je n’ai jamais croisé de visiteur aussi sexy que toi me dit Lucien en me caressant le ventre et les seins. Les autres ne faisaient pas le poids et ne voulaient pas se donner comme tu le fais. Tu as un petit corps de bonne salope » Lucien commence à me faire flipper. Et plus encore quand il se retourne vers l’escalier. Quelqu’un a-t-il ouvert la porte de la cave ou est-ce le fruit d’un courant d’air ?
Colinot
tonlibertin@netcourrier.com
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