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Agriculteur

Saison 6 | Chapitre 7 | Bravo pour la brasse

Nous voilà arpentant un corridor de La Palombière, moi à sa suite, tous deux revêtus du simple peignoir blanc en éponge mis à disposition par l’établissement. Lecourt m’ouvre une porte et s’efface pour me laisser entrer. Et il est là, passant devant moi, quinquagénaire à la bedaine avancée, blond aux cheveux courts impeccablement partagés par une raie au cordeau, pommettes hautes dans un visage rond aux yeux bleus légèrement globuleux. Quand il nous aperçoit, son visage s’affaisse immédiatement en deux bajoues flasques et son sourire de jouisseur satisfait se métamorphose en une moue boudeuse. Mais moi, je ne vois que cet anneau très large, en or dix-huit carats, qu’il porte à l’annulaire de la main gauche, son bras enveloppant l’épaule du jeune homme brun qui l’accompagne dans une proximité qui ne me laisse aucun doute sur la nature de leurs échanges.
Avant qu’ils ne disparaissent vers l’espace voisin, je distingue dans leur sillage la silhouette d’un autre homme jeune, sec et très brun, aux hanches ceintes bas d’une longue serviette de bain dont la blancheur souligne la peau mate. Une ligne de poils sombre remonte de son pubis jusqu’à s’épanouir en éventail sur son torse. Nos regards s’accrochent quelques instants, le sien est noir profond comme l’ombre sur ses joues et son menton. Il m’adresse un sourire, lumineux, avant d’emboiter souplement le pas du couple. Le patron me souffle à l’oreille :
- « joli garçon, non ? » mais je suis absorbé par les reflets miroitant sur le mur et un léger clapotis. En quelques pas, nous voilà au bord d’un bassin de nage niché sous une voute d’arêtes, ancienne et blanchie. Nu sous mon peignoir, je suis un peu circonspect … Quand je vois Lecourt quitter le sien et entrer dans l’eau dans le plus simple appareil. Je le rejoins rapidement et déroule quelques longueurs puis je le regarde s’appliquer à brasser en calquant sa respiration sur son mouvement avec cette constance paysanne dont je voudrais qu’elle soit à ce point mienne.
Il reprend pied à mes côtés, essoufflé et je m’apprête à l’encourager quand, provenant de derrière les rideaux blancs des cabines proches du sauna, éclatent des gémissements qui vont rapidement crescendo pour se terminer en cris assortis de claquements rythmés. Je souris en repensant à la lippe dédaigneuse du gros monsieur blond et me tourne vers le patron qui, lui, reste de marbre. Mais, quand il relève ses yeux vers moi, j’y lis la même urgence qui commence à me creuser les reins et, sans un mot, nous reprenons nos peignoirs.
La porte de la chambre sitôt refermée et nos bouches magnétiquement soudées, qui a attrapé le revers du peignoir de l’autre ? Qui le premier a placé sa main en coupe pour saisir les burnes de l’autre ? Qui a envoyé l’autre valser sur le lit précédemment dévasté ? Me voilà sur le dos, lui à califourchon sur moi, moi savourant sa bite à bouche que veux-tu, puis lui se retournant pour offrir ses fesses velues à ma vue ; sa raie serrée enferme ses poils qui en dépassent en une sorte de crête punk frisotante.
Il se cambre, écarte ses globes à deux mains et me découvre sa rosette sombre avec sa collerette de poils drus. Mes bras prisonniers sous ses genoux, je ne peux qu’étirer mon cou pour laper, et encore lécher … mes jets de salive sont aussitôt rattrapés d’une large langue qui sait se faire foret pour percer. Il bascule sur le côté et ma main se saisit de son paquet, l’attire en position plus aisée pour lui déguster le fion. Mon pouce se détache et le masse, pèse sur la corolle pour l’assouplir. Je mordille, tête, lèche, grignote, détrempe. Ma seconde main prête son index qui appuie, troue. Ma langue en pointe se joint à lui, agace et chatouille. Un doigt le lime et je le redresse pour le galocher. On grogne, postillonne, lèche, bave :
- « baise-moi Julien ! » Sa paume creusée dans laquelle il a décoché un vif jet de salive cajole mon gland qui suinte. Il se dresse à genoux et se caresse la raie de mon pieu. Je le laisse essayer de me guider en lui mais il est évidemment encore trop serré, je ne peux que l’emboucher et il le sait. Mais il cède librement à son impatience, en confiance, et me délègue la raison, celle qui tempère ses ardeurs. C’est moi qui, à ce moment précis, prends soin de lui. Je me frotte à son dos, pinçant ses deux tétons, assez franchement pour qu’il suffoque, s’abandonne, retombant à quatre pattes, nuque cassée. Je noie sa raie de gel, lui plantant franchement un doigt à suivre d’un deuxième. L’introduction qui arrive est vigoureuse mais il l’encaisse et se trouve illico au diamètre puis se balance sur cet axe qui le détend. Place à mon pouce ! Mon pouce qui sait si bien le faire monter et gémir :
- « que dis-tu, patron ? articule … » J’aime quand il bascule ainsi, yeux plissés, haletant, plaintif, attentif au moindre toucher qui le fait sursauter, la tête enfouie dans les draps, ou, d’un coup, se cambrant comme une jument en chaleur. Mes doigts recueillent le lubrifiant sur son périnée et je l’ouvre à trois doigts, dressé, jambes repliées, la bite à la main comme la lame du bretteur cherchant la touche, prête à se substituer à mon toucher digital, alors que, de sa propre main, par en dessous, il tâtonne au jugé pour mendier ma queue.
Là ! Mon gland fait son nid. Lui, il réclame et tente de s’empaler d’un petit recul brusque mais je ripe. Je reviens, chaud et impatient, cette fois. Mon gland se fiche mais bloque encore, je me dérobe et je sais que cette frustration l’excite tout autant que moi. Putain, je vais le fourrer, me pousser en lui pour nous souder. Là, lentement … Il suffit de trouver le bon angle, d’attendre le bon moment, lui qui expire lentement dans l’effort :
- « putain, ta grosse queue, Julien … » Il s’est redressé, le bras lancé vers l’arrière qui s’accroche à ma nuque : pause. Le pouls rapide, la respiration qui retrouve son rythme. Je déboite, il s’effondre sur le ventre, une cuisse à l’équerre. Je le caresse souplement avec du gel puis m’astique vigoureusement et je m’allonge sur lui ; c’est l’estocade, la dague plantée dans son fourreau ajusté, son petit cri de satisfaction. Je lui embrasse la nuque, lui mordille le grand droit en veillant à rester bien engagé. Il bouge imperceptiblement, cherchant une position, un angle … Je me redresse et le positionne, cuisses en grenouille et moi ondulant en désordre, brouillon, joueur.
Il se ramasse, se détend, me renverse et se dégage. Il se retourne, debout, me dominant, priapique au regard de loup. Allongé sur le dos, j’ai relevé mes épaules sur mes coudes et je le regarde, ma bite dressée est prête pour son plaisir. Il me presse du pied pour que je recule, m’adossant à la tête de lit. Il insinue son pied entre mes cuisses pour les disposer et il m’enjambe, sa queue laisse filer un peu de liqueur translucide qui se balance en goutte.
D’un coup, il s’accroupit et entoure mes épaules, ses yeux dans les miens : - « mets-la moi, Julien ! » et je guide ma queue pour l’enculer lentement alors qu’il se laisse descendre sur mon mat, les yeux fermés, jusqu’à ce que ses deux ischions soient en appui sur mes cuisses. Après quelques secondes, il relève ses paupières et les commissures de ses lèvres en sourire gourmand. Ses jambes m’encadrent et ses grosses cuisses se contractent pour le soulever, lentement d’abord, puis de plus en plus amplement. Son conduit s’ajuste exactement et il me pompe littéralement la queue avec son cul. La sienne oscille entre nous et accroche des fils visqueux qui nous unissent.
Contractant violemment mes abdominaux, je me redresse et étreint son torse de mes deux bras en écharpe, le plaquant au mien, cherchant sa bouche que j’envahis d’une langue conquérante. Il se laisse alors aller, s’abandonnant au baiser, basculant son bassin pour m’accueillir en toute décontraction. Ses mains orientent ma tête pour un mélange savant de nos langues prolixes, nos fourrures se mêlent et s’embroussaillent étroitement. Je le sens rouler des hanches, souplement et je l’accompagne, mon fer dressé comme rougi bringuebalant en lui, source de brèves inspirations qui le soulèvent et nous suspendent. Putain qu’il est beau en homme viril qui jouit du cul ! Et de me dire que c’est moi qui l’accompagne me trempe la bite comme un acier. Mais il suffoque, de sa bite s’écoule une abondante liqueur. Il ouvre à demi ses yeux :
- « maintenant, Julien ! » Je le renverse et, lui sur le flanc, cuisse supérieure relevée, je le cingle de profonds coups de reins avant de m’écraser sur lui pour le ramoner frénétiquement, concentré, tendu, déterminé, tandis qu’il geint sourdement. Je monte aussi.
 Je monte encore jusqu’à éclater dans un « han » guttural, me plantant au plus profond dans des spasmes qui me secouent sèchement avant de m’écrouler à son côté, lessivé. Silence. Puis c’est lui qui se tourne vers moi :
- « ça va Julien ? » Il a coincé sa nuque dans le creux de sa paume et son aisselle étirée dévoile des poils dorés peignés en volutes par la sueur de l’effort, odeur masculine dont l’érotisme torride me tord les entrailles. Je referme les yeux :
- « pourquoi cette question, Lecourt ?... Est-ce un scrupule de qui craint d’avoir abusé de sa position ? … ou alors ai-je le moins du monde déçu le chef de meute en toi ? … alors laisse-moi récupérer et reprenons » J’entrouvre à demi mes paupières.
« Ou, encore, attends-tu que je dise quelque chose que tu souhaites entendre, vieil ours madré ? » Je bascule vers lui, sur le côté, mes doigts en griffes se perdent dans les poils de son torse, je respire ces senteurs males à grands traits puis d’une brutale pression, je le couche sur le dos et me jette sur sa queue flasque que j’aspire d’une succion imparable, la décalottant pour en exprimer les dernières gouttes, jusqu’à ce que, secoué d’un vif frisson, il me la retire vivement, la protégeant de ses deux mains jointes et se plaçant hors d’atteinte :
– « pitié, je capitule devant tes appétits, démon lubrique ! »
- « moi ? Bon fils, bon élève, bon stagiaire, à qui mon cégétiste de père donnerait son bon dieu communiste sans confession … mais QUI m’a entraîné dans ce lieu de luxure ? »
- « pas faux, gars Julien … » Je hausse les épaules et poursuis :
- « dis-moi, te souviens-tu de cette première fois, notre arrivée à l’Auberge près du Haras National*1, quand la femme de l’accueil répugnait à te donner la clé d’une chambre parce qu’elle n’avait qu’un lit double pour nous deux … Tu lui avais répondu, avec l’accent, que ce serait plus confortable que la paille de l’écurie avant de lui prendre la clé des mains avec un grand sourire. Tu l’avais désarmée … » Je me retourne vers lui :
- « Désormais, je crois qu’aucun des endroits où tu pourrais m’entrainer ne m’effraiera, Lecourt, et je t’accompagnerai volontiers partout, autant que tu le souhaites » Silence puis il me frictionne sévèrement les cheveux de sa lourde main :
- « sacré Julien ! »
– « Ah, et bravo pour la brasse, patron ! »
*1 voir Agriculteur saison 1-05 « la première nuit »

Amical72

amical072@gmail.com

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