Épisode précédent
Depuis son coming-out auprès de ses parents, Simon et moi passions plus de temps ensemble. On commençait à se sentir vraiment bien ensemble. Mais notre histoire ne dépassait pas les murs de l'appart' ou la maison de ses parents. Il ne "voulait pas que les autres nous prenne en flag" ou qu'ils "comprennent qu'on est pas juste ami". Je le poussais à aller leur dire. Mais il avait peur. Il ne savait pas quoi leur dire. On ne pouvait pas leur dire qu'on était en couple car ce n'était pas encore le cas.
C'est un lundi soir qu'il a fait le grand saut. Après l'entraînement, il a demandé à l'équipe de se réunir dans les vestiaires et leur a dit, avec mon aide :
"Les gars il faut que je vous parle."
Là tous se sont mis à parler en même :
"Oh non cette pute t'as largué ?!"
"C'est pour ça que ça va pas ?"
"Allez raconte-nous va !"
Il ne pouvait pas en placer une. Il a du élever la voix :
"S'il vous plaît !! C'est pas du tout ça ! Je ... j'ai ..."
Il s'est tourné vers moi. Il bloquait.
"Vas-y je suis avec toi !"
Il a repris le contrôle et s'est exprimé ainsi :
"Les gars, cette fille, elle a jamais existé ! Je vous ai menti à tous parce que je savais pas comment dire au gens que j'apprécie que ... les filles ça m'intéresse pas. Je suis homo voilà."
Un silence énorme. On entendait les oiseaux à l'extérieur. Une voix s'est faite entendre :
"Bah ça alors !"
Puis une autre :
"Mais mec pourquoi t'as rien dit ? On est tes amis !"
Il avait les larmes aux yeux.
"Je ... j'avais tellement peur que les gens me rejettent que j'ai tout gardé pour moi."
Un des piliers de l'équipe s'est levé et a demandé si ça dérangeait quelqu'un. Un non collectif s'est fait entendre. Il a ensuite demandé si, par la même occasion, "il y a un autre coming-out a célébrer". Je me suis manifesté :
"Moi aussi !"
"Putain toi aussi ?! Eh bah ça en fait des surprises ! Enfin un peu de mixité, ça fait pas de mal."
Il était au bord des larmes. Lui qui est si sensible, il avait du mal à se maîtriser.
"Mer...merci les gars c'est ..."
Il s'est mis à chialer. Les gars se sont levés et sont venus vers pour lui exprimer leur amitié.
Il a repris le contrôle et m'a demandé de le rejoindre. Il m'a pris par l'épaule et m'a embrassé. Je ne m'y attendait pas, les autres non plus ! Ils nous ont applaudis et dans un élan de ferveur, se sont mis à beugler des "Bravo !", "Vive les amoureux !, ou, plus cru "Simon vas-y baise-le"
Je crois que c'est ainsi qu'on s'est ainsi qu'on a conclu. Et c'était cool.
On a été boire un verre chez l'un des gars. Ils nous ont posé des milliers de questions auxquelles on ne pouvait pas répondre. Mais c'était drôle. On aurait des gosses de 6 ans qui posent toujours des questions. Ils voulaient tout savoir, alors qu'il ne s'était pas passé grand chose entre lui et moi.
La soirée est vite passée et on tous rentré chez nous. Simon m'a raccompagné et m'a dit :
"Si tu savais à quel point je suis heureux et libéré. On est plus obligé de se cacher maintenant !"
"Mais on a jamais été obligé de se cacher !"
"Oui c'est vrai. Je t'en serai éternellement reconnaissant tu sais."
"C'est normal."
"Tu m'as libéré ! Et par amour en plus !"
"Ben ... je t'aime ... c'était la moindre des choses."
"Ecoute il se passe des trucs en moi que j'ai jamais éprouvé en moi. J'ai toujours refoulé mes sentiments. J'assumais pas d'être gay et je suis tombé sur toi. Je sais pas si tu es l'homme de ma vie, pas encore, mais je veux que tu saches que je suis prêt à m'engager pleinement avec toi. Je suis en train de tomber amoureux. Je rêve de toi la nuit, tu me rends fou ... je t'aime."
Il s'est approché de moi et d'un coup m'a pris la bouche. Un vrai baiser, langoureux, chaud et humide. J'ai senti sa langue entrer dans ma bouche. Je n'avais jamais fait ça avant. C'était tellement agréable ! J'ai pris Simon, mon Simon, dans mes bras. Je commençais à m'enlacer avec lui, à lui caresser le dos. Lui faisait de même. C'était mille fois mieux que dans mes rêves les plus fous ! Mais nous avons du mettre un terme à cet élan d'affection car il était tard déjà et il devait rentrer.
Je n'ai pas dormi cette nuit là. Ce trop plein d'émotions m'a tenu éveiller. J'ai pensé à Simon toute la nuit et voulais le rejoindre, mais je ne pouvais pas. J'attendais que le réveil sonne pour enfin revoir son doux visage. C'était long !
PetitGayCurieux
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