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Saison 4 | Chapitre 9 | Allumage
Je referme ostensiblement la porte à clé, pose bruyamment mon sac et m'approche de lui qui s'offre sans pouvoir le dire. Ma main se pose franchement sur ses abdos, au-dessus de sa ceinture, glisse autour de sa taille pour en dégager son vêtement, caresser la peau de son dos et le décoller fermement du mur. Je déboutonne sa chemise, soulève son maillot de corps et lui caresse le torse d'une main légère, j'effleure ses tétons, dégage ses épaules du vêtement qui glisse et forme un lien qui piège ainsi ses bras. J'incline la tête vers lui et embrasse son cou puis y trace une ligne de la pointe de la langue en remontant vers son oreille. Je cherche son frisson.
Je me dégage doucement pour me mettre torse nu à mon tour et me rapprocher de lui par petits touchers furtifs de peau, de poils, aussitôt suspendus. J'ai remis mon bras autour de lui, main aux doigts écartés dans son dos, comme pour le soutenir. Je reviens dans son cou, sans même le toucher : juste mon souffle sur cette peau tendre. Je le vois qui transpire, son torse se soulève par à-coups, comme s'il cherchait de l'air et, soudain, il tourne la tête vers moi et nos visages se heurtent.
Nous restons ainsi, immobiles, nez contre nez. Il a fermé les yeux. Alors, avec mille précautions, mes lèvres et la pointe de ma langue grignotent les siennes qui frémissent, s'entrouvrent. Puis il lâche enfin une profonde expiration et se laisse aller au baiser et, progressivement, y répond, d’abord timidement, s'aventurant avec mille précautions dans cet inconnu. Hum, que j'aime cette bouche aux lèvres douces et à la langue agile ! Il entrouvre les yeux. Je croise son regard. Une légère lueur y brille maintenant.
Alors que je m'occupe à dégager ses poignets piégés dans ses manches, ses mains, au lieu de retomber au bout de bras ballants, se posent sur moi en frémissant et explorent mon torse, mes tétons, ma toison. Je l'attrape et nous fais faire demi-tour pour m'adosser au mur à mon tour et l'attirer contre moi en lui offrant ainsi la liberté de se dégager s’il le souhaite. Pourtant il poursuit le baiser avec beaucoup de délicatesse. A l’opposé d’un gougeât, ce garçon se laisse glisser doucement dans l'étreinte. Sa main a descendu mes abdos et s'est accrochée à ma ceinture puis un doigt cède, un deuxième et le voilà qui presse ma braguette pour cerner mon désir coincé dans mon froc. Et d'un coup, il se détache de mes lèvres, me lance des coups d'œil et reporte en alternance son regard sur ses mains qui s'activent à déboucler, déboutonner, écarter pour entourer ma queue comme il porterait un cierge.
Je capte ses yeux quand ils croisent les miens et fais glisser mes vêtements pour me retrouver nu face à lui qui est un peu tétanisé. Je m'empare alors de son pantalon et je le déshabille à son tour, à genoux pour libérer ses pieds. Sa queue se dresse devant mon visage : longue et fine, légèrement cambrée et déviée, le gland, triangulaire, rose et suintant sur la peau blanche aux veines bleues. J'enfonce mon visage dans la broussaille de ses poils dorés en l'attirant à moi de mes deux mains qui englobent ses fesses rondes et fermes.
Mais j'ai senti un instant de résistance avant qu'il ne s'abandonne. Je décale légèrement la tête et le pique de petits bisous en commençant par son manche et en me redressant pour revenir à ses lèvres qu'il m'accorde spontanément. Mes mains sont restées fixées sur ses globes et je le presse contre moi, emprisonnant nos bites entre nous. Plus petit que moi, sec, musclé, poilu, j'ai maintenant dans mes bras un garçon qui ose s’aventurer dans un pas à pas qui me ravit et m'excite d'une façon calculée et retenue. Il me fait penser à un ressort qui pourrait à tout moment se détendre ou se casser et qui m'oblige : je m’en sens responsable, en charge d’être l’instrument accordé de sa révélation à lui-même.
Je lui pétris les fesses virilement et ces mouvements le font se frotter contre moi. Mon doigt glisse dans sa raie et la remonte avec une légère pression. Il a un hoquet, bloque sa respiration et écarquille les yeux comme dans l'attente de quelque chose puis, comme l’épreuve redoutée ne se produit pas, il se détend, me regarde, ébauche un sourire et souffle doucement. Il infiltre ses mains entre nous pour toucher nos queues croisées, baveuses et enserrer la mienne. Il se recule un peu et m'astique souplement à pleine main. Je me laisse glisser le long du mur, accroupi sur mes talons et j'oscille d'avant en arrière sortant une large langue gorgée de salive pour le lécher prestement à chaque contact, puis je vise sa bite.
Enfin je la capture entre mes lèvres, remonte le mat jusqu'au gland que j'aspire en bouche et masse de mes lèvres. Il a une brutale inspiration rauque et quand je le relâche, il souffle longuement. Je me redresse et il reprend ma bite et me branle doucement, ses yeux dans les miens. Il se penche et laisse filer sa salive qu'il recueille pour me faire reluire. Je me laisse tomber accroupi, crache dans ma main puis le prend en bouche alors que je mouille son périnée en cherchant sa rondelle du doigt. J'engloutis sa tige en lui enfonçant une phalange et il sursaute avec un léger gémissement. Je sens quelques contractions autour de mon doigt, suspend toute succion et relâche son jonc mais c'est trop tard : dans des grognements convulsifs, son panache s'élève à trois reprises et mon doigt s'enfonce plus profondément à chacun d'eux. Puis il s'ébroue, se relâche et je me retire de tout contact, le gardant juste sous mon regard. Il ouvre ses yeux qui s’accrochent aux miens et ébauche un sourire fugace. Presque fuyant.
Je mets à sa disposition gant et serviette pour une rapide toilette au lavabo de ma chambre d’étudiant et je vaque : étendre mon maillot mouillé et ma serviette, ranger mon sac. Il approche dans mon dos, présence qui glisse silencieusement. Je me redresse lentement, je suis nu. J'éprouve une tension, le sentiment que l'instant est fragile. Je réalise que je redoute qu'il ne s'enfuie, ou qu'il ne sache pas comment rester. Alors je lui dis :
- « reste, s’il te plait »
Je le sens poser la pointe d'un doigt dans mon dos, puis deux, trois... Il pianote en descendant et glisse sa main à plat autour de ma taille. Je sens les picotements des poils de son bras et un furtif contact dans mon dos. Je frissonne, je bande d'un coup, dur comme fer ; alors je ferme les yeux et renverse la tête pour prolonger l'instant. Il m'embrasse l'épaule et se colle à moi. Je sens sa queue dressée contre ma peau. Ouf !
Il murmure « tout à l'heure, ce que tu m'as fait, j'ai réalisé brusquement que c’est ce dont j’avais vraiment envie. Alors j'ai joui ... Beaucoup trop vite ! » Il rit et sa main se perd dans ma fourrure.
Amical72
amical072@gmail.com
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