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6 | Le garder encore
Le récit de Julien
J'ai essuyé les mains que Mehdi avait plongées dans l'eau de vaisselle et je l'ai entraîné à ma suite. Calmement, en souriant intérieurement.
Est-ce à la faveur de la pénombre de la chambre, comme lors de sa première venue? Il s'est aussitôt précipité contre moi, ronflant comme une cheminée où le tirage embrase soudain le bois sec qui crépite. Encadrant à toute force ma tête de ses deux mains, il envahit ma bouche de sa langue. Un noyé qui se raccroche à son sauveteur, un assoiffé à qui on tend une gourde d'eau fraîche et qui assouvit sa soif à la régalade.
Je suis ravi de cet entrain. Alors, je lui laisse le temps d'étancher cette soif inextinguible, d'apaiser sa frénésie. Le ronflement du feu dévorant devient doux murmure de satisfaction. Peu à peu, sa langue se fait érudite et espiègle, son corps s'assouplit et ondule lascivement contre le mien, moi qui l'enlace et le contiens.
A deux mains, il écarte sèchement les pans du peignoir mais sans parvenir à l'ouvrir et ses mains bataillent vainement avec ma ceinture. Je ris! J'ai des réflexes de matelotage et mes noeuds tiennent bon. Quand je le défais, il chasse à deux mains le vêtement de mes épaules. Ses paumes moulent mes deltoides puis glissent sur mon torse, ses doigts hersent ma toison, cascadent, s'écartent, formant un filet qui vient emprisonner ma queue dressée.
Il s'est effondré pour l'engloutir.
C'est immédiatement chaud et humide, c'est infiniment doux et ajusté. Un hoquet de volupté soulève mon rein et, la tête rejetée en arrière, les yeux clos, je m'abandonne à son art consommé de la pipe, mes doigts errent dans ses cheveux ras, effleurant parfois une épaule.
Je me laisse conduire, bercer par ses caresses, qu'il me pompe ou me lèche, qu'il caresse sa barbe de ma hampe, qu'il grignote mon gland de ses lèvres avant de l'aspirer dans une grande glissade veloutée ... J'éructe, hoquette, gémis, sursaute à chacune de ses initiatives, plus vertigineuses les unes que les autres comme s'il voulait, par le zèle et le raffinement de ses gâteries, effacer son stress lié à l'incertitude de ma réaction lors de sa venue, compenser le risque qu'il a pris dans cette aventure par un déferlement de sensualité, me gratifier d'un enivrement que je ne rechigne pas à manifester clairement pour le persuader de sa pleine réussite ...
Quel art consommé, quel appétit, quelle sérieux! Il semble surveiller chacune de mes réactions, épier chacun de mes sursauts ...
Cependant, il ne parvient pas à ses fins.
Malgré ses chatteries et son application, malgré mes soupirs qui ne sont pas le moins du monde feints, je résiste et persiste sans lui donner le moindre indice de perte de contrôle.
Il se redresse et c'est moi qui l'embrasse, maintenant, me régalant de ce goût de mouille et de stupre, lui lèchant le visage, les paupières, les narines, dévorant ses oreilles en ogre affamé, paluchant ses fesses fermes à poignée dans son shorty de coton, pressant entre nous nos hampes orgueilleuses et mouillantes, ... Chaud bouillant.
Il me repousse doucement, me colle dos à la cloison, me garde à bout de bras, m'observe attentivement quelques secondes. Puis il se dégage, arrache son tee shirt, abaisse son caleçon et, nu, contourne le lit jusqu'à mon chevet ... Puis il revient. Sa queue raide bale d'un côté à l'autre à chaque pas. Il me fixe dans les yeux en inondant ma bite de gel qu'il étale soigneusement, déchire l'étui entre ses dents, saisit la capote par la réserve entre le pouce et l'index et la déroule de l'autre main sur ma hampe. Il termine en massant virilement mes couilles.
Puis il bascule en équilibre sur le pied gauche, soulève sa cuisse droite à l'équerre et s'enduit abondamment la raie sans me quitter des yeux. Soudain, il les ferme, s'immobilise, se concentre en mordant sa lèvre inférieure puis les rouvre brusquement avec une lueur de défi.
Il se retourne vivement et se positionne sur le lit, en appui sur les genoux et le coude droit, l'épaule gauche effacée car, par en-dessous, il a repoussé sa bite bandée vers l'arrière et, entre ses cuisses, je le vois se branler doucement de sa main luisante de gel. La forme de sa tige vient séparer ses couilles moulées comme deux abricots sombres dans ses bourses tendues et, au-dessus, sa vallée broussailleuse se resserre juqu'à encadrer son joli anus foncé qui luit de lubrifiant et palpite. Sa croupe musclée masque sa taille et, plus haut, son dos s'évase en triangle.
Un beau mec! Je savoure l'instant en caressant souplement sa peau dont je retrouve le grain si soyeux. Puis ma main droite épouse la courbe de son sacrum, glisse vers le bas et la pulpe de mon pouce vient cajoler son anneau. Ma main droite empoigne ma queue comme un manche et la guide ; je le pointe et d'une détente sèche des reins, je le perce puis mes doigts réunis laissent filer entre eux ma bite qui le remplit, sous le simple poids de mon corps qui bascule sur lui.
Il s'effondre dans un râle et je le redresse en le tirant à moi par les hanches. Puis j'amorce lentement un retrait, émerveillé par la souplesse de sa muqueuse qui, maintenant, se tend et s'étire comme pour me retenir ; l'ourlet de mon gland me sert de butée quand il joue avec son anneau. J'admire la facilité avec laquelle il apparaît puis disparaît souplement dans son fondement.
Chacune de mes mains pétrit un de ses globes entre lesquels ma bite gainée de latex le harponne solidement. Je perçois l'écho de chacune des pulsations de son coeur comme autant de légers serrements sur mon mandrin.
Il s'essaie à reculer, un peu laborieusement, prenant appui sur ses coudes pour relever son buste, puis bras tendus, gardant ses reins cambrés, avalant lentement ma tige qui disparait à nouveau en lui. Joli dos en tension que mes mains parcourent, encadrent, caressent. Mes bras l'entourent, l'enveloppent, le redressent contre moi, sa tête rejetée en arrière sur mon épaule, son torse arqué et ses tétons, ses petits mamelons sombres dressés comme pour appeler mes gros doigts qui les étirent, les roulent. Il respire vite et son souffle devient rauque. Son cul frémit et aspire ma queue et je l'attire à deux mains pour le planter résolument tandis que ses pieds en croche s'arriment à mes mollets. Là, nous sommes maintenant solidement emboités.
Mes lèvres ont happé son pavillon, le froissent, mes dents le pincent, ma langue l'explore. Il gémit, proteste de trop d'excitation qui le tétanise, le secoue de décharges haute tension. Il se dégage et s'abat, le buste écrasé sur le matelas, la croupe toujours fichée sur ma queue.
- "Baise-moi, maintenant!"
L'heure n'est donc plus aux finasseries. Il en veut ? Soit, je vais lui en donner ! En souplesse et en retenue pour commencer. Simplement nous accorder, nous aligner, vérifier puis lancer la machine, progressivement jusqu'au plein régime avec claquements de peaux et ahanements de rigueur, me laisser griser, emporter à mon tour. Il résiste à mes poussées et encaisse, m'encourage, revendique. Je remonte, bras tendus, et lui assène une rafale de petits coups secs et courts avant de le ficher aussi profondément que possible sur mon pieu dans une explosion qui m'aveugle, me disloque.
Il se dégage prestement, s'astique frénétiquement, maxillaires crispés. Il se soulève en arc entre ses talons et ses épaules et nous éclabousse de son foutre dans un râle sourd. Je l'ai rattrapé sans ménagement, le galochant en mufle tout en le doigtant de mon pouce. Il pousse un cri de souris en se tendant d'un coup, électrocuté. Puis il laisse échapper un long souffle et retombe.
Je l'agrippe, tresse mes jambes aux siennes, coince son bras sous moi, le pétris, le plaque l'emberlificote. Une tentative pour le garder encore, lui interdire de se dérober. Le temps de revenir à moi et, pour son souffle, de redevenir mesuré et régulier. Je le sens maintenant qui se frotte discrètement, se love, se niche contre moi. Rassurant. De la main, j'incline sa tête pour murmurer au creux de son oreille.
- "Je te propose le programme suivant : une toilette réciproque, un petit rangement puis, si tu le veux bien, on ferme la porte à clé et ... on baise tranquillement."
Amical72
amical072@gmail.com
* "plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser," et, comme chantent les soeurs Etienne en ... 1954, je ne peux m'en lasser J'ignorerais tout de ces deux soeurs et de leurs chansons si un couple d'amis n'en avait fait leur morceau de bravoure et y étaient indissociablement attachés, j'aimerais partager une pensée émue pour eux.
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