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Chapitre 6 | La colère de Toni
On a tous un peu perdu pied ! Trop d’alcool en libre accès et cette atmosphère de lâcher prise … Kévin qui, de conquérant arrogant qui pensait me chiper mon mec, se retrouve être le jouet dont on profite et qui picole encore pour l’oublier et aussitôt recommencer à se vautrer comme un perdu. Thomas se rabat sur Damien et moi, qui ne vaut guère mieux ! Je cède à mon mec et je m’étourdis dans une surenchère : enculé, suceur et sucé. Mais au moins, m’a-t-il protégé des vues de ce black, cet Omar. C’est un vampire, ce mec. Ses yeux, ses mains, sa bouche … quand il me regarde, il me semble qu’il va me dévorer, me réduire, puis m’abandonner comme une enveloppe vide. Au moins, quand il m’a fait jouir, mon mec sait-il me garder dans ses bras, redescendre avec moi, rester comme un phare qui m’empêche de me perdre tout à fait. Du respect et autre chose aussi. Ou est-ce moi qui me fais des illusions ?
Mais là, avec Wesley, l’ivresse devient écœurement. Ce petit con frimeur a beau n’être qu’un fanfaron en carton-pâte victime de sa propre forfanterie, le voir se faire baiser en couinant comme un goret et en public me blesse dans mon amour propre, me renvoie une image avilie, que j’ai un peu de mal à supporter. Est-ce de la fierté mal placée ? Je n’avais pourtant rien à lui envier tout à l’heure et, paradoxe, la scène n’était pas sans m’exciter dans sa crudité féroce. Mais j’ai un peu honte de moi et aussi de Lui, là, à mes côtés, qui se tortille pour que sa queue raidie soit moins comprimée dans son froc. Puisqu’il bande, qu’il se lève donc pour troncher Wesley à son tour, comme son copain Omar le prédateur, qui exhibe maintenant ce fion dilaté, comme un volailler vide un poulet par le cul. Ce n’est plus de la sensualité, c’est une exposition de bidoche. Je le bouscule : « mais vas-y donc, à ton tour ! » (à suivre)
Amical72
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