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3 | Mon petit poucet – Le récit de Julien.
Cédric me prend la main pour m'entraîner vers une porte mais je résiste. Front plissé, je lance un "capote ?" soupçonneux auquel il acquiesce aussitôt avec un sourire ; je lui emboite alors le pas.
La chambre est grande et, dans la faible lueur qui nous parvient de l'entrée, tout me parait clair, sobre et reposant.
Cédric s'est tourné vers moi, une de ses mains glisse dans mes reins pour s'infiltrer sous le large élastique de mon slip, l'autre découvre les avantages de la braguette horizontale qui permet à ma queue de s'évader quand elle se développe sous le coup d'une vive émotion. Il glousse, se casse en deux et, tirant sur le fin tissu pour en dégager plus largement ma hampe que, cependant, le vêtement cerne et contraint comme un cockring. Il l'aspire avec lenteur et délicatesse avant d'entamer la plus satinée des pipes, une lente dégustation méthodique qui me couvre de frissons, que j'encourage de mes murmures comblés, de brusques détentes réflexes de mes reins, que je guide en encadrant sa tête à deux mains. Redoutable.
Mes jambes et mes bras sont en coton et, sous ses ensorcellements savants, ma moelle épinière semble se prolonger comme un trait jusque dans ma bite qui vibre et résonne dans tout mon corps. Putain ! Ce que j'aime me faire sucer ! Surtout avec autant de zèle et de talent ...
Alors, plutôt que de devoir prématurément sonner l'hallali, je le saisis sous les aisselles et le fais se redresser. Aussitôt, je le baillonne hermétiquement, l'envahissant de ma langue impérialiste, laissant ses doigts agiles me libérer des vestiges du tissu qui étirent en liens devenus contraignants - je me débarrasse rapidement de ce slip d'un piétinement – puis se divertir à loisir de ce qu'il dissimulait : mes pendeloques, ma fourrure, mes moiteurs, ma bite à la lourdeur de matraque. Incapables de se fixer, ses mains volètent sans cesse des unes à l'autre. Il évalue la masse charnue de mes fesses, indice de la puissance du moteur !- revient estimer la turgescence de mon désir pour lui, l'empoigne comme on s'essaie à la prise en main d'un outil.
Mes lèvres glissent à son oreille.
- "J'aimerais que tu puisses jouer avec aussi longtemps que tu veux."
Avant qu'il ait le temps de répondre, l'image de son pavillon rose et velouté observé au Bar à Thym me revient, s'impose à moi et, derechef, mes lèvres se précipitent comme pour concrétiser une promesse. Elles le happent, le plient, froissent le cartilage qui résiste, mes dents le pincent, ma langue dévale la gouttière de son hélix velouté, effleure le toupet de son tragus, plonge dans sa conque où elle s'écrase, s'en retirant brusquement au risque de l'assourdir ... Je suçote son lobe charnu, le mordille, recommence, retrouvant toute la palette des consistances que j'avais imaginées en les observant au comptoir et avec lesquelles je joue en jubilant ...
Il proteste sous mes assauts, mais ce n'est que de pure forme, il rit ! S'effarouche ! Je gronde, en carnassier de carnaval, il s'agite mollement pour se dégager, je gesticule et tente de l'emprisonner, il esquive, tombe sur le lit, m'entraîne et je m'abats sur lui, tous nos membres emmêlés en joyeux enchevêtrement.
Il a roulé sur le ventre et, d'un coup, le désordre cesse. Immédiatement. Aussitôt, son plantureux cul monte lentement devant mes yeux comme une pleine lune, soulevé par le triangle de ses fortes cuisses qui le hissent. Je glisse ma tête entre elles, m'aplatis dans le matelas pour garder ce fessier en surplomb, je casse ma nuque pour admirer sa lueur, sa rondeur. Ma main s'aventure prudemment et retrouve la peau lisse et douce, je me hausse lentement jusqu'à venir sentir de plus près les effluves étourdissantes qu'exhale cettte fissure s'ouvrant en un sombre triangle souligné de filets duveteux.
Mon nez s'y engage cérémonieusement, puis s'élance comme une étrave qui voudrait la fendre plus largement encore, suivi par le flot de ma langue libérée, volubile. Mes deux mains en serres de rapace se plantent, chacune dans un lobe qu'elles agrippent et, entre elles, je dévore son fion frippé au goût musqué. Je le lappe frénétiquement en tous sens, puis ma langue s'aiguise en lame pointue, tatonne, serpente et vibrionne, s'appliquant à tenter de trouver le déclic qui va l'entrebailler et lui permettra de s'y introduire.
Finalement battue en brèche, déçue et contrite, elle revient le napper de salive. Mes bras entourent cette orbe de leur guirlande qui le nimbe, c'est un rite de dévotion, participant d'une adoration inconditionnelle rendue à cette idole païenne : un cul de mec.
Un beau cul, d'ailleurs, de ceux qui, reconnaissants, accueillent l'hommage avec force soupirs et ondulent pour se prêter plus aisément aux manifestations de ma ferveur. Lui, je le soupçonne de prendre goût à cet étourdissant élan de flatterie, à mon empressement de bigot confit en vénération.
Mon index en flèche le fait soudain accéder au martyre, gémissement d'agonie, paupières frippées, cou tendu et bouche entrouverte, affirmant sa volonté de sacrifice qui s'ouvre dans un cri de surprise pour expirer dans un murmure d'extase. Que mon majeur se joigne au premier qui l'a transpercé n'amoindrit nullement sa détermination, il réclame, il revendique d'être immolé sur l'autel !
Mon oreille vient recueillir à ses lèvres ses voeux de total dévouement à cet apostolat de missionnaire et aussitôt nos langues se nouent pour sceller sa résolution. Cochon qui s'en dédit.
D'un coup, il me renverse. Une roulade le place à califourchon sur moi, tête bèche, étendant le bras vers quelques mystérieuse cible et moi, je ne contemple que ce glorieux astre qui me domine de sa pâleur rayonnante et, qu'en me tortillant, je parviens à embrasser encore, puis je me glisse, plus loin, jusqu'à ce cratère palpitant, ourlé, fascinant, un horizon désigné vers lequel se tendent la pointe de mes doigts, ma langue, toute ma volonté, anesthésiée, bornée ...
Il a basculé vers l'avant et a souverainement englouti ma queue dans un voluptueux étui de fraîcheur exactement ajusté qui, soudain, me désaltère comme une eau de fontaine. Je déglutis et, ce faisant, j'abdique tout libre arbitre. Oubliant le globe laiteux qui m'obsédait la seconde d'avant, je ne veux rien d'autre sinon que cette caresse infiniment douce et légère se poursuive, encore et encore ... Elle me transporte et je flotte dans l'éther. J'en gémis.
Mais brusquement, mon membre majestueux et justement célébré se voit étroitement emprisonné, contraint. Une capture, un rapt, un baillon. Un claquement sec achève le confinement brutal de ce qui était, il y a peu, une idole lointaine et vénérée. À la suite, la main de Cédric l'oint énergiquement du saint gel qui fait coulisser puis il fait volte face, se maintenant à cheval sur moi.
Tandis que, dressé sur ses genoux qui encadrent mon ventre, il achève ostensiblement de lubrifier son propre trou du cul avec une conviction et dans une posture si explicites qu'elles me paraissent de la dernière indécence mais, tout à la fois, me nouent les tripes et m'enflamment, ses yeux me clouent et son sourire carnassier promet de dévorer tout cru mon petit poucet.
Mais quand tu veux, Cédric !
"Tout c'qu'on veut dans la vie, c'est qu'on nous aime".
Amical72
amical072@gmail.com
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