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Chapitre 6 | Syndrome de manque
Le récit de Toni
Adrien a fait pivoter son tabouret face à moi et je découvre soudain son glaive brandi quand je désespérais de son apparente indifférence.
- « douterais-tu de ton pouvoir, Toni ? »
Mais il a ensuite tendu un bras vers moi, main ouverte en opposition :
- « Je VEUX te dire, Toni ! J’aime t’embrasser, te lécher, te sucer la queue, te bouffer le cul et, tout particulièrement, j’aime le préparer pour, ensuite, le fourrer de toute ma bite. En revanche, j’ai trente ans et je SAIS que, moi, je déteste me faire enculer. Je connais tous les discours sur l’équilibre nécessaire de la réciprocité, l’égalité et j’en passe mais je ne veux pas te laisser te bercer d’illusion, entre nous, côté cul, ce sera dissymétrique … Mais, … si ma proposition te convient, … »
Son regard a pris un tout autre éclat, brulant comme le dard bleu du chalumeau, il me transperce. Mes yeux papillotent et sautillent mais je ne veux pas céder encore une fois à la panique, écrasé par la crudité frontale de son interpellation trop directe ni surtout l’esquiver et laisser planer son doute. Je sens un filet d’air glacé cascader de mon échine jusqu’à mes reins, la salive envahir ma bouche, certains mots me sont encore imprononçables, mais je dois …
- « Adrien, je n’ai jamais imaginé ou rêvé d’autre chose. »
J’ai réussi à le regarder sans trembler et mon effort me laisse bouche bée. Mais je suis déjà dans ses bras, il m’a happé d’un geste vif, ouvrant les pans de son peignoir pour que je me blottisse dans sa chaleur laineuse et l’a refermé autour de nous, ceinturé de ses deux bras en écharpe. Il nous berce de petits mouvements de rotation et je sens remonter lentement en moi la douce tension érotique qui m’a poussé à contourner le plateau jusqu’à lui. La pointe de mes doigts grignote sa peau, cherchant des clairières tendres et je respire son odeur à pleins poumons. Il me glisse à l’oreille
- « Toni, que signifie cette érection que je sens plaquée contre moi ? »
- « M’sieur, il fait noir, il fait froid, emmène-moi à l’abri dans la tiédeur du lit, s’il te plait. »
- « Tss Toni ! Pourquoi me raconter des fadaises ? Tu n’as ni froid ni sommeil et il fait grand soleil ! »
Je ris, m’agite, parvenant à saisir à pleine main son manche dont la raideur n’a rien à envier à celle qu’il notait chez moi. J’entoure de toute ma main sa belle tige légèrement mouillante et caresse tout son développement d’une souple rotation du poignet.
- « J’aime te sentir t’introduire en moi et me remplir »
Je me dégage tout à fait et le repousse pour l’adosser au comptoir d’une main sur son torse. Je fouille la poche de mon peignoir et j’en tire un carré magique.
- « Et je me suis équipé pour être prêt en toutes circonstances ! »
Les yeux plantés dans les siens, et sans ciller cette fois, parfaitement déterminé et presqu’insolent, je laisse couler de ma bouche un filet de salive sur sa bite que j’enduis en quelques tours de poignet puis je le capote avec dextérité. Quand j’ai terminé, il fait mine d’avancer mais je le retiens.
- « ôte-moi ceci, d’abord »
Et je me retourne vivement dos à lui, faisant voler mon peignoir sur mes reins pour dégager mon cul. Me cambrant, j’écarte mes deux lobes et il vient cueillir le gode, pour aussitôt me sonder d’un doigt. Et il touche immanquablement sa cible d’une fléchette à cinquante points. Je me tends sous la caresse, il m’entoure d’un bras, me replaçant le torse face au tabouret sur lequel je prends appui.
- « Mais, c’est un syndrome de manque, ça ; un cas d’urgence absolue. »
Je m’empresse de l’accompagner, cambrant le rein, orientant ma croupe et quand je sens la pointe de son gland trouver son nid dans ma corolle épanouie par l’attente, je laisse échapper un long soupir … et il me cloue, d’un petit coup de rein sec. Ses deux mains, remontant de mes hanches, s’emparent de mes deux tétons que ses doigts étirent symétriquement.
- « Souffle en te laissant glisser doucement, petit chat ! Viens t’enculer sur ma queue, avale-la puisque tu as faim, ouvre ta délicieuse caverne que j’y fasse ma tanière, que je me frotte à tes parois. Oui, ventile ! Doucement. Là ! Comme ça, souplement ! »
Le torse en appui sur l’assise du tabouret où il était assis, je me suis lentement laissé couler sur son vit chaud et tendu qui m’arme suavement le cul. Il écarte mes fesses jusqu’à y imprimer sa touffe, relevant ma cuisse pour amener mon pied sur la barre prévue à cet effet, puis fait de même avec la seconde. Il tire fermement sur mes mamelons et j’avance mon buste pour me soulager puis il les relâche et je redescends pour me planter sur toute l’envergure de sa flèche. Sa bite est comme une âme, elle me structure, énorme, battante d’une pulsation vitale, irradiante. Puis avec beaucoup de douceur, il se dégage, se retire en me laissant béant et s’éloigne d’un pas, ...
- « Adrien, où vas-tu ? »
- « Je rejoins le lit selon ton souhait … »
- « attends-moi »
Bousculé, en désordre, je me précipite vers lui qui s’est immobilisé. Il se retourne d’un bloc et me saisit un bras au hasard, sa main comme un étau.
- « Le manque, c’est terrible, hein ? »
Et il me retourne face au mur, place rapidement mes mains en appui, écarte vigoureusement mes jambes pour s’intercaler et, virilement, guide en aveugle sa bite dans ma raie. En un éclair j’ai vu sa pupille scintiller et, complice, je prends ma part du jeu.
- « reviens à la maison, vite ! »
Et j’aligne ma lune avec ses planètes pour une mise en orbite réussie de son Ariane. Il me regarde suffoquer sous la poussée, dans l’atmosphère saturée de kérosène et ses caresses m’aident à retrouver mon souffle. Il ravage mon cou de ses dents, de sa barbe et, aussitôt, en apaise le feu de sa langue. Il susurre :
- « si je te libère, tu m’attendras ? »
J’opine du chef mais il persiste.
- « Oui Adrien, ma maison t’es ouverte »
- « alors pars, je te rattrape. »
Et il se retire, me poussant d’une main dans le dos. Je franchis la porte et m’arrête presqu’aussitôt. Il est sur mes talons, mais il choisit de me saisir rudement une fesse à poignée et un bras, pour m’entrainer dans la chambre. Il tombe son peignoir et je le regarde, admiratif : beau mec, grand, athlétique, poilu, sa bite dressée qui me sidère … … … mais il se marre :
- « tu comptes garder le tien ? »
Et alors que, confus, je le retire, il me bouscule sur le lit et s’écrase sur mon dos puis il me caresse les fesses et je sens qu’il me lubrifie soigneusement. C’est un moment qu’il sait faire durer délicieusement, m’explorant sensuellement de ses longs doigts pour trouver le bouton des accélérations vertigineuses. Et je décolle, bouche ouverte, dans une grande aspiration d’air qui vrombit à mes oreilles.
Mais le voilà qui s’assoit, replie ses jambes, cuisses écartées, et colle ses plantes de pieds l'une contre l'autre, puis place ses bras tendus en étai derrière lui, dégageant sa bite, capotée et dressée. Il me fait invitation d’un simple mouvement de tête, ajoutant :
- « de face, Toni ! »
Je … je suis un peu déconcerté et gauche mais il m’encourage, me guide et je finis, en m’accrochant à son épaule, par trouver comment m’emboucher puis descendre lentement sur son mat, concentré, les yeux clos. Alors que je l’engloutis, plutôt facilement ce qui me surprend, il ne me quitte pas des yeux où je vois danser une lueur coquine qui m’encourage. Lorsque je sens sa toison pubienne chatouiller mes fesses puis mes ischions écraser son pubis, j’ouvre grand mes yeux et j’en souris de satisfaction. Il me douche aussitôt :
- « c’est un bon début, Toni ! Maintenant, entoure ma taille de tes cuisses. »
Il soutient mes efforts par son sourire et son regard attentif alors que, le corps basculé vers l’arrière, je sens sa queue me fourrer au plus profond de moi, m’envahir.
– « contracte tes abdos et redresse-toi, Toni ! Accroche-toi à mes épaules si besoin, et viens m’embrasser »
Un éclair m’éblouit, il rit doucement.
- « tu commences à comprendre, Toni ! Joue de ton cul et fais-nous jouir, garçon ! MAIS, interdiction absolue de te toucher la queue, elle est à moi seul ! »
Et ce monstre me bâillonne d’une bouche aussi carnassière qu’irrésistible tandis que ses doigts en pince attaquent sauvagement chacun de mes mamelons en alternance. Je suis perdu, débordé par mes sensations ; à mesure que je joue de mes muscles pour serrer sa tige en moi, que je module pour épouser sa forme au plus près, je suis soulevé par des spasmes de plaisir, accroché à lui comme le naufragé à un esquif, comme le muscle puissant du pied de la patelle adhère à son rocher où elle broute les algues.
Alors, quand il coiffe mon gland de sa paume humide et fraiche, je ne peux retenir mes gerbes de foutre que j’envoie au ciel de mes extases. Je m’écroule entre ses bras qui m’enveloppent, le fion toujours fermement planté sur son cierge. Il me berce, me câline, accompagne mon retour et je gémis de sentir la chaude permanence de son barreau en moi. Quand j’ouvre les yeux je vois qu’il m’observe en souriant et j’en rougirais s’il ne m’en empêchait :
- « Joli cadeau, Toni ! J’aime te regarder jouir et plus encore quand je t’y ai aidé. »
Il s’incline sur le côté dans l’intention de me faire basculer et se dégager mais je me rétablis vigoureusement et le provoque du regard :
- « A toi maintenant de te montrer. »
Et, basculant à mon tour sur le dos, je relève mes cuisses écartées, lui exhibant mon anus en demande. Il soulève mes fesses qu’il cale d’un oreiller et me masse d’abord subtilement l’anneau de ses doigts en me regardant. Puis, placé entre mes cuisses qu’il enserre de ses bras, mes mollets à ses épaules, il nous soulève. Je viens placer son gland dans l’axe d’une légère pression sur sa queue. Sous son simple poids, il me pénètre somptueusement et j’en suis à nouveau ébloui. Par de petits ressorts, il me tire des gémissements de plaisir puis se retire presque totalement avant de reprendre progressivement sa place, majestueux bâton de jouissance que je voudrais aspirer indéfiniment. Et il me lime à petites détentes courtes, régulièrement, comme une scie, mécanique, appliqué, direct. Et une fois de plus, je décolle ; mon cul se pâme de ses va et vient et j’en hoquète. Je le sens lui aussi se précipiter, puis se planter d’un ultime coup de rein, raidi, crispé, secoué par ses flux qui se succèdent. Silence. Il se retire, s’abat en étoile à mon côté, arrache sa capote.
- « Toni, suce ma queue et partage »
Il y a bien longtemps que j’y avais pensé, alors, je ne me suis pas fait prier.
Amical72
amical072@gmail.com
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