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Chapitre-7 |
Ils se sont baladés dans Djibouti pour rentrer à l'ambassade.
-tu penses qu'il ne dira rien ? demande Wilfried.
-que veux veux tu, on fera avec, mais si le russe est reparti cela nous donne un avantage. Que dirais tu d'une balade au Lac Assal demain ?
-faut partir de bonne heure demain matin alors, car après quand le soleil tape ce n'est pas plaisant. Tu comptes partir combien de temps ?
-j'en sais rien, il faut combien de temps pour aller là-bas ?
-disons bien 2 heures, car jusqu'à Arta la route est très praticable ensuite c'est aléatoire. Il y a 110 km environ. Et on fait du camping je présume ?
-y'a pas d'hôtel ? demande Hassan en souriant.
-pas encore dit Wilfried, mais on peut aller camper le long de la plage du Goubet, il fera plus frais qu'au Lac où l'on ne peut se baigner, même les flamands roses ne s'arrêtent pas!
-donc tu viens dormir avec moi ce soir ? demande innocemment Hassan.
-j'obéis toujours aux ordres de mon commandant!
C'est ainsi qu'Hassan eut dans son lit un légionnaire plein de douceur, de gentillesse, de sourire. Il lui a fait des câlins comme une midinette, mais faut voir la midinette avec un corps de légionnaire, musclé, dur mais doux et tendre. Hassan a vraiment pris du plaisir à le caresser, le faire gémir. C'est beau un corps de légionnaire qui s'offre aux caresses. Hassan en a profité et l'a ausculté des pieds à la tête pour en conclure qu'il n'y avait rien à jeter!
Il était heureux Wilfried de se sentir aimer, de ne pas servir uniquement de trou, mais voir que CE commandant le traitait avec respect et envie. Rien n'était simulé dans ce qu'Hassan faisait, tout finissait en plaisir et pourtant ce soir là il ne s'est pas fait enculer Wilfried mais a joui encore deux fois comme Hassan également, avant de s'écrouler dans les bras l'un de l'autre et de dormir du sommeil du Juste.
Si la nuit tombe vite le soir, le soleil n'est pas feignant le matin et les bruits commencent vers 5h30. La ville se met en route jusqu'à midi et ils ont une partie de l'après-midi pour la sieste.
Hassan a dit à Serge l'ambassadeur qu'il partait au Lac Assal avec Wilfried, qui n'a pas arrêté de lui faire des recommandations.
-je vais voir tout ça avec le commandant Williams, il va bien nous fournir tout le matériel qu'il nous faut.
-n'oubliez pas l'eau et l'essence surtout commandant.
Quand Williams est mis au courant de la décision d'Hassan, il insiste pour qu'un autre au moins de ses légionnaires les accompagne. Mais Hassan refuse disant qu'il ne part pas en guerre mais juste observer le coin en espérant qu'ils verront quelque chose qui aura échappé aux enquêteurs.
Williams fait fournir tout le matériel, une grande jeep avec tout ce qu'il faut, des tenues couleur sable, des pataugas, différentes pommades pour le soleil, les moustiques. Si bien qu'avec tout ça la grande jeep est bien remplie.
-je te mets qu'une grande tente dit Williams, je suppose qu'un commandant des Affaires Etrangères ne sait pas monter une tente dans le désert.
-comment t'écris tente ? demande Hassan en riant, car que ce soit dans le désert ou ailleurs je n'ai jamais eu de problème pour les monter!
Williams rigole.
-je vous ai mis des cellulaires cryptés pour me joindre, je l'aurais toujours à portée de main, vous avez des rations pour plusieurs jours, de l'eau et du carburant en rab. Surtout soyez prudent et attention aux caravanes d'éthiopiens qui viennent chercher le sel, ils sont armés.
-j'ai pris des armes commandant, dit Wilfried, bien que le commandant Hassan ne voulait pas.
-t'as bien fait, on ne sait jamais.
Hassan voyait bien que cela ne servait à rien à discuter plus.
A 9 heures ils partaient tous les deux, sourires aux lèvres comme deux vacanciers.
La route jusqu'à Arta fut assez simple. Arta est un village en altitude et la végétation change, c'est à dire qu'en fait il y a de la végétation, des arbres verts, de l'herbe qui pousse, alors que depuis le départ de Djibouti le paysage hésite entre les tons de marrons et les épineux, des chèvres dans ces arbres, plus des cailloux, encore des cailloux.
Ils se sont arrêtés boire un café, un shaï avant de reprendre la route et retrouver le paysage de misère, on se croirait sur la Lune. Traverser le Petit Bara désert de 20 km, il faut juste suivre la rangée de fûts de 200l, posés par la Légion Etrangère il y a des décennies sous un soleil aveuglant, reflétant sur le sable blanc jaune. Puis reprendre la piste de plus en plus lentement, car comme dit Wilfried :
-on dirait que les pierres traversent la piste à certains endroits!
Et le mirage est en vue. Tout d'abord une grande nappe de blanc, brillante de mille feux sous le soleil ardent et plus ils approchent, ils distinguent une nappe de chaleur au-dessus du sel qui floute le paysage.
-on ne va pas plus loin, car on risque de s'envaser dans le sel, on croit que c'est solide, mais faut faire attention où l'on marche.
Hassan observait le paysage, jamais il n'avait vu un tel phénomène. Du sel, du sel et encore du sel. Magique est le mot qui est venu à Hassan. Ils se sont avancés sur les croûtes de sel, ça crissait sous les pataugas et ils ont vu l'eau du lac plus loin tel un miroir immobile.
-il fait 44° dit Wilfried, il faut qu'on boive. Viens on va s'installer un peu plus loin, vers l'endroit où ils viennent chercher le sel, on peut se mettre à l'ombre des grandes cheminées.
Ils reprennent la jeep et Wilfried sûr de lui emmène Hassan dans un coin où il y a de grandes cheminées de terre. Quelques coups de pelles et de marteaux plus tard, un semblant de tente est dressée et ils peuvent se mettre à l'ombre, pas rafraîchissante, mais cela calme un peu d'avoir le soleil direct.
Hassan se rend compte qu'en fait Wilfried est au petits soins avec lui, devance tous ces gestes, l'aide dans tout ce qu'il fait.
Wilfried lui explique où ils ont trouvé la jeep des légionnaires disparus, c'est à 5 minutes d'ici.
-on ira tout à l'heure après avoir digéré, mais franchement y'a rien à voir tu sais, c'est pareil qu'ici et avec le commandant Williams et les hommes on a tout ratissé déjà!
-je m'en doute Wilfried mais j'aime bien voir les situations, cela m'aide tu sais!
-je suis là pour t'aider commandant dit Wilfried de son plus beau sourire.
-j'espère bien voyou de légionnaire que tu vas prendre soins de moi!
Wilfried se rapproche d'Hassan et vient s'installer dos à lui, dans ses bras, colle sa joue à la sienne :
-c'est pour te remercier de la façon dont tu m'as traité hier soir Hassan, j'ai jamais été aussi bien dans les bras d'un mec!
Hassan le serre contre lui, lui fait un bisou sur la joue :
-parce que tu le vaut bien Wilfried, sous tes airs de soldat dur, t'es un mec tendre, doux et j'aime des mecs comme toi!
-faut dire qu'on est bien dans tes bras Hassan, j'y passerais des journées entières!
Hassan rigole doucement, fait glisser sa main sur le torse et vient caresser son entrejambe.
-et en plus il bande le légionnaire! là dans le désert par plus de 40°! mais t'es intenable 1ère classe.
Wilfried rigole en frottant son dos contre le torse d'Hassan, sa main sur la sienne, l'appuyant contre son sexe qui bande.
-j'aime tellement tes caresses commandant! Tu sais que je ferais tout pour toi ? Tu peux me demander tout ce que tu veux Hassan!
-et toi tout ce que tu veux, dit Hassan en parlant tout bas à son oreille, c'est que je sorte ta queue, que je te fasse des bisous dans le cou, que je te caresse ta belle queue juteuse et que je te fasse jouir pendant que tu me suces la langue!
-chiche! dit Wilfried en ouvrant sa braguette.
La main d'Hassan n'a pas mis longtemps à sortir la queue du légionnaire, le pencher en arrière, sortir les couilles et empoigner cette belle grosse tige chaude et dure, palpitante. Les lèvres de Wilfried prennent possession de celles d'Hassan et aspire sa langue. Wilfried commence ses gémissements. La main d'Hassan s'active de plus en plus vite sur la queue. Wilfried a les yeux fermés et joue avec la langue du commandant, lui aspire toute la salive quand soudain son corps se tend, les fesses ses soulèvent et le cri qu'il pousse s'étouffe dans la bouche d'Hassan en même temps que ses giclées retombent dans le sable et les cailloux du Lac Assal.
Il souffle Wilfried, transpirant de partout.
-ta main est quand même magique commandant, tu me fais jouir trop rapidement!
Déjà il se relève, à quatre pattes, bouscule Hassan pour qu'il s'allonge sur le dos, défait la braguette et sort le gros zob franco marocain qu'il admire encore une fois.
Et il prend son temps, comme si c'était son dessert particulier. Il lèche doucement, la salive sèche immédiatement par la chaleur, il branle lentement, passe sa langue sous le gland, fait le tour, l'enveloppe de ses lèvres et aspire la mouille qui arrive faisant gémir Hassan qui s'abandonne, vaincu par la chaleur.
Tel un métronome à petite vitesse, le zob du commandant est sucé lentement et s'enfonce au fond de la gorge du légionnaire de 1ère classe pour son plus grand plaisir. Quand il sent le zob durcir, il arrête tout et regarde en souriant le commandant. Puis repart à l'attaque pour enfin le faire jouir au fond de sa bouche, car pas question que le bon jus se perde!
Il vient s'allonger près d'Hassan et l'embrasse tendrement, les yeux brillent de mille feux. Ils s'embrassent, se caressent en soupirant, tendrement comme des amoureux en lune de miel.
Ils restent allongés l'un contre l'autre, Wilfried a posé sa tête sur le torse d'Hassan.
Le silence est assourdissant mais du bruit vient le dissiper.
Des blatèrements se font entendre.
Vite fait ils se rajustent et sortent de leur abri doucement pour regarder ce qui se passe.
Hassan suit Wilfried qui se planque derrière les grandes cheminées pour apercevoir une longue caravane de chameaux venant de l'ouest. Ils en comptent 42.
-ils viennent chercher le sel dit Wilfried, ne nous montrons pas, laissons les faire. Si tu veux les voir de plus près j'ai des jumelles.
Il sort les jumelles de la jeep et les tend à Hassan. Il observe la longue caravane venir vers les rives du lac. Observe les éthiopiens assis sur leur chameau, enveloppé dans leur boubou des pieds à la tête, on voit à peine leur visage. Il regarde leur chargement et est intrigué car on dirait qu'ils transportent tous quelque chose.
Il finit par voir, lors d'un léger coup de vent que sous les couvertures sont entassées des armes, des fusils et autres qu'il ne voit pas bien.
-ils ont des armes dit Hassan et en grande quantité, regarde.
Wilfried observe.
-ils trafiquent tous, mais là ils vont en faire quoi de leurs armes ? j'y comprends rien dit Wilfried.
-observons dit Hassan, se mettant à genoux dans le sable.
La caravane s'est arrêtée. Ils ont fait un petit feu pour faire chauffer le shaï, se sont restaurés tranquillement et une heure après, reprenne la route en direction de l'est.
-ils vont où à ton avis ? demande Hassan.
-là ils vont où je voulais aller, près de la plage du Goubet, c'est le chemin des caravanes.
-mais y'a rien là-bas dit Hassan.
-si la mer!
-on passe par où nous ?
-par la piste plus au sud.
-c'est loin ?
-je pense une heure pour nous trois pour eux.
-alors on fonce s'installer avant eux.
Sitôt dit, sitôt fait. Ils sont partis rapidement sur la piste qui s'éloignait en fait de la piste des chameaux.
Une heure après, ils arrivaient en bordure du golfe du Goubet qui donne dans le Golfe de Tadjourah. Une belle mer bleue turquoise, calme, un léger vent rafraîchissant et la chaleur toujours présente.
-on se met où Wilfried ?
-les caravanes s'installent là-bas au fond dit Wilfried en montrant le bout du golfe, nous on va se mettre derrière les rochers là-bas, je peux cacher la jeep et on sera tranquille, car ils ne devraient pas rester longtemps.
Hassan avait repris les jumelles et regardait la mer. C'est vraiment magnifique pense t-il et voit deux belles îles rondes, comme des dômes sortir des eaux. Une nettement plus importante que l'autre.
-c'est quoi ces îles ? demande Hassan.
-là ce sont les îles du Diable commandant!
Fabrice
nico.tendre@orange.fr
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