Chapitre 1
Si vous avez lu "Le vigile" vous connaissez bien le personnage. Il a tenu à me donner les détails de sa vie que je ne connaissais pas pour que je la raconte.. me laissant le soin de parler de notre histoire à nous deux, notre rencontre et notre grande amitié/amour encore à ce jour!
C'est lui qui va lire cette histoire le premier, qui me donnera ses premières réflexions.. qui apprendra comment je l'ai perçu la première fois que je l'ai vu.. alors je vais m'appliquer pour que mon ami Mourad soit fier de notre rencontre et de notre amitié..
J'ai connu Mourad quand il est venu faire un remplacement de chef des vigiles de la Banque où je travaillais à l'époque.. c'est moi qui l'ai reçu dans mon bureau.. et, quand j'ai vu arriver ce grand rebeu, ses yeux noirs qui ne laissaient passés aucune émotion, son petit bouc entourant ses lèvres pulpeuses, grand, très grand, baraqué même.. et dans sa tenue qui le moulait comme un gant.. il n'avait pas grand chose à cacher.. mais ce qui m'a laissé perplexe chez lui, se sont ses yeux, ses beaux yeux inexpressifs, sans émotion, vides!
Je le voyais tous les jours, tous les jours on se saluait sans plus.. je prenais toujours un malin plaisir de le voir partir dans les couloirs de la banque, son beau petit cul emprisonné dans sa tenue..
Les jours se sont écoulés, je n'arrivais pas à faire une conversation avec lui.. il avait toujours quelque chose à faire, et, quand on se parlait, jamais il ne me regardait dans les yeux.. j'étais déçu qu'il ne fasse pas plus attention que ça à moi! J'suis quand même un beau mec! Pour moi il était gay! tous les beaux mecs sont gays pour moi! J'suis pas difficile..
Ce qui a dégelé nos rapports, c'est un incident dans la banque.. un client ivre est entré au guichet et a demandé qu'on lui donne 1 million d'euros en petite coupure pris sur son compte.. la pauvre guichetière avait beau lui expliqué que de toute façon on n'avait pas une telle somme dans les coffres et surtout, qu'il n'avait pas cette somme sur son compte.. le type s'est énervé, criant, vociférant des mots sans suites.. comme un mec bien bourré! ce qui m'a amené à sortir de mon bureau en même temps que Mourad arrivait également.. il m'a fait signe qu'il s'en occupait.. j'ai regardé..
Calmement il est venu parler au type, qui l'a regardé et l'a traité de tous les noms peu flatteurs quant à ses origines.. Mourad est resté très calme, et moi j'ai appelé la Police qui est arrivée assez rapidement pour embarquer le gros buveur..
C'est la première fois que je l'ai vu sourire.. je lui ai demandé de me suivre dans mon bureau.. je l'ai remercié d'être resté stoïque face aux insultes qu'il venait de recevoir et je m'en excusais auprès de lui au nom de la banque..
Enfin, il souriait encore une fois pour me remercier et me dire que, surtout il se fichait complètement des insultes d'un mec bourré.. et ce jour là j'ai vu une petite étincelle dans ses yeux quand il me regardait..
Il ne m'en a pas fallu plus pour que je me fasse tout un cinéma.. je le voyais déjà à poils dans mon lit, dans mes bras.. faisant tout plein de choses ensemble..
Certes, les choses s'étaient un peu dégelées entre nous, il parlait et, cette petite lueur que j'avais vu, je trouvais qu'elle s'amplifiait au fur et à mesure de la semaine..
Le vendredi soir j'ai pris mon courage à deux mains et je lui ai carrément proposé de boire un verre à la fin du boulot dans le bar d'à côté.. et sa réponse m'a un peu surpris..
-oui bien sûr! mais pourquoi ?
j'ai mis quelques instants pour trouver une réponse..
-ben parce qu'on est vendredi et que ça se fait dans certaines entreprises.. alors j'ai pensé ..
-d'accord, d'accord, pas de problème!
On s'est retrouvé au bar sur un grand tabouret, il s'est un peu éloigné pour ne pas que nos genoux se touchent.. là j'avoue que j'ai été un peu déçu! mais on a discuté, on a parlé de ses études, comment il avait fait pour être vigile.. et surtout devenu chef maintenant.. mais en fait il m'a surtout fait parler de moi..
Cette première fois , on est pas resté longtemps.. mais c'était devenu un rituel, je voyais bien qu'il était content qu'on se retrouve tous les deux au bar.. du comptoir, on était passé en salle pour finir sur la banquette au fond du bar..
On était devenu de vraies pipelettes, sans jamais parler de sa vie.. là il se refermait.. il m'avait carrément demandé si j'étais gay..
Quand il m'a demandé ça, on était face à face, il me fixait dans les yeux et la petite lueur était bien là.. alors je lui ai dit que oui.. et comme un con j'ai pas demandé "et toi?" et il n'a rien dit Mourad.. il a changé de conversation..
Mais on se retrouvait toujours le soir.. jusqu'à ce vendredi soir où tout a changé..
-t'as quelque chose de prévue ce soir Mourad ?
-non pas vraiment..
-on pourrait aller dîner tous les deux, je connais un petit restaurant très sympa où l'on mange très bien..
-c'est cher ?
-t'en fais pas, je t'invite et toi tu m'inviteras dans le restau de ton choix!
Il souriait plus facilement maintenant qu'on se connaissait.. un peu! je ne savais toujours pas d'où il venait par exemple..
Nous sommes allés dîner, je l'ai observé durant tout le repas et j'ai été un peu estomaqué de le voir faire.. le restaurant est un peu huppé, trois assiettes de disposées par personnes avec plein de couverts autour pour les différents plats, des verres différents.. je me souviens que la première fois où j'avais fréquenté ce genre d'établissement j'étais un peu perdu avec toutes les fourchettes..!!
Et, j'ai remarqué que lui semblait à l'aise avec tout ça.. comme si ce n'était pas la première fois qu'il venait dans ce genre de restau!
On a passé une très bonne soirée, trinquant à notre nouvelle amitié.. je ne sais combien de fois que je lui ai dit que j'étais heureux de le connaitre..
Comme j'ai toujours une idée derrière la tête.. le restau où nous avions passé la soirée n'était pas loin de chez moi.. j'avais pris la direction d'ailleurs en sortant.. il marchait à côté de moi, j'avais envie de lui prendre la main, la serrer dans la mienne.. il parlait un peu plus maintenant.. de tout et de rien!
-on va où ? demande t-il au bout d'un moment
-j'ai pensé qu'on pourrait boire un dernier verre chez moi.. tiens j'habite pas loin dans la rue..
Il s'arrête en rigolant..
-mais t'es un vrai voyou monsieur le banquier.. c'est un traquenard oui! tu penses qu'avec un repas je vais me mettre dans ton lit ?
-non pas du tout Mourad.. c'est vraiment sans arrière pensée tu sais.. et puis! comment veux tu que je te viole! t'as vue ma carrure par rapport à la tienne..
Son visage s'est durci d'un coup, le clouant sur place, ses yeux se sont embués..
Je ne savais plus quoi faire, quoi dire!
Puis il s'est repris, son sourire est revenu , mais ses yeux laissaient passer deux larmes qu'il essuie avec sa main..
-t'as raison Fabrice, je suis sûr que je crains rien avec toi!
Je ne savais trop comment interpréter sa réponse.. et c'est sans vraiment plus parler que nous sommes arrivés devant mon immeuble, on a pris l'ascenseur, un petit ascenseur où nous étions presque collés l'un à l'autre, sa main a frôlé la mienne mais est restée dessus.. j'étais statufié, je n'osais plus le regarder de peur de lui sauter au cou..
Nous sommes rentrés dans l'appartement, je l'ai conduit au petit salon..
-tu boiras un peu de champagne ? j'en ai au frais
-et maintenant il veut me souler le banquier dit il en riant
Je suis allé chercher la bouteille, le seau, les verres et je suis revenu dans le salon.. je l'ai regardé en souriant.. j'étais tellement content de l'avoir chez moi ce beau rebeu, il allait bien dans mon salon!!
J'ai ouvert la bouteille, servi deux verres et je me suis assis à côté de lui pour trinquer encore une fois..
On a bu en silence.. je me souviens de tous ses gestes.. il a posé son verre, passé sa main sur le dossier derrière moi, se tournant pour me regarder.. mon coeur battait à 100 à l'heure.. ses yeux me fixaient, plusieurs lueurs dansaient dans ses yeux.. je le trouvais magnifique, extraordinaire dans la pénombre de mon salon.. sa tête s'est rapprochée..
-j'ai jamais connu un garçon comme toi dit il, mais tu vas chercher où toute cette patience pour amener un mec chez toi? je sais que j'ai pas été honnête avec toi Fabrice.. tu t'es ouvert à moi, me racontant plein de petites choses de ta vie.. et moi j'ai toujours éludé.. je t'ai rien raconté.. je m'en excuse.. mais..
-mais t'es pas obligé Mourad, si t'as pas envie de me dire..
-chut! beau mec! je vais te dire les grandes lignes de ma courte vie.. je veux pas faire pleurer dans les chaumières.. mais c'est pas terrible! tu vas voir..
Je ne vais pas vous répéter ce qu'il m'a fait vous raconter dans "le Vigile".. mais ce soir là je n'ai pas eu les détails, juste les mots clés comme il dit.. viols, prostitution, Paul où il a été très heureux, son décès et notre rencontre..
Je l'ai écouté très religieusement, sans l'interrompre, ni commenter, ni juger.. les larmes coulaient sur ses joues.. et bien sûr les miennes sont arrivées..
En fin de compte on a ri tous les deux en se rapprochant pour nous prendre dans les bras..
-je peux te demander quelque chose Fabrice ?
-bien sûr!
-je voudrais rester avec toi cette nuit.. ne me demande pas de baiser ce soir.. j'ai envie de retrouver quelqu'un dans un lit, dormir avec lui, faire un câlin et le reste devrait pouvoir revenir rapidement.. son beau sourire m'a émerveillé et ses yeux pétillaient de mille feux maintenant..
Il m'a parlé du décès de Paul, de son expulsion il y a un mois de l'appartement, et sa détresse de n'avoir aucun ami pour partager cette douleur..
On a fini la bouteille.. on était un peu ivre.. mais je crois plus de bonheur..
On ne s'était même pas un bisou, et j'allais l'avoir dans mon lit!!
On s'est déshabillé dans la chambre, restant en boxer.. j'ai tout fait pour qu'il ne voit pas que je bandais comme un cerf.. lui s'est vite mis sous la couette.. je me suis allongé à côté de lui.. on ne bougeait plus..
Deux puceaux dans un lit auraient été plus entreprenants..
J'ai senti sa main passer sous mon cou et m'attirer contre lui..
-c'est un corps comme le tien qui me manque Fabrice
Sa main me caressait le dos, ma jambe était sur la sienne, mon genou replié je sentais sa queue raide dans son boxer.. j'ai été si heureux qu'il bande pour moi.. mais je l'ai laissé faire.. j'ai posé ma main sur son torse, sa poitrine, son sein, son téton pointait entre mes doigts..
Et, il a continué de parler.. j'ai écouté sans rien dire.. m'a raconté son viol par Mouloud.. j'ai senti son corps qui se crispait sous ma main.. puis il a continué à dire tout ce qui leur était arrivé avec son pote Farid, son frère Youcef qui lui manquait énormément.. qu'il les avait laissé tomber tous les deux.. qu'il était un salaud de ne penser qu'à lui.. il s'excitait en parlant..
-Calme toi Mourad.. calme toi.. ça ne changera rien à ce qui est arrivé..
J'ai bougé ma main sur sa poitrine.. j'aimais déjà sa peau douce et chaude, j'ai caressé son ventre aux abdos bien durs, les tapotant en riant..
-t'as un corps parfait Mourad,
Il fallait changer de sujet..
Il m'a raconté ses années d'entrainement, de sport de combat et nos mains ont commencé à caresser les corps avec plus d'insistance.. j'ai senti les poils de son bouc, me caresser le front, ça piquait agréablement, ses lèvres chaudes sont descendues sur mon nez déposant un petit bisou qui m'a fait frissonner, j'ai juste eu à relever légèrement la tête pour qu'enfin.. enfin mes lèvres touchent les siennes..
Quel beau baiser ce fût, je sens encore ses lèvres douces et chaudes caresser les miennes, les effleurer, les embrasser doucement, passer au menton revenir en papillonnant.. pour, dans un soupir les appuyer sur les miennes qui s'entrouvraient et me donner sa langue lentement.. ah ! j'ai cru m'évanouir de sentir sa langue chaude et agile me lécher l'intérieur des lèvres avant de toucher la mienne.. doucement, comme si elles étaient timides de se rencontrer.. un peu comme nous! mais elles ont été plus rapide quand ses bras m'ont serré fortement contre lui me faisant rouler sur lui.. bite raide contre bite raide enfermées dans les boxers, torse chaud contre torse chaud.. se deux mains me tenaient les joues et sa langue s'enfonçait dans ma bouche jouant avec la mienne, avalant ma salive, donnant la sienne..
On gémissait comme des puceaux qui découvrent le bonheur..
On a roulé sur le lit, l'avoir sur moi, sentir ce corps musclé de rebeu m'écraser dans mon lit, son corps onduler contre le mien, nos queues se frotter.. en un rien de temps il m'a enlevé le boxer.. me regardant dans la pénombre, un sourire coquin et vicieux, des yeux brillants.. il s'est tortillé pour enlever le sien.. et j'ai vu pour la première fois le beau zob rebeu se détendre et venir se coller à ma queue.. oh il la dominait largement.. je sentais la chaleur de sa queue sur la mienne.. il s'est penché sur moi, me clouant au lit en me tenant par les mains.. a relevé son fessier et avec sa queue a caressé la mienne.. nos couilles se frottaient.. son gland passait tout le long de ma queue laissant la trace de sa mouille.. puis il l'appuyait en laissant tomber son ventre sur le mien, les bites écrasées, il ondulait du bassin..
Ma queue était en surchauffe, je la sentais dure, raide et surtout inonder mon ventre.. j'avais envie de jouir.. je n'avais jamais pensé jouir comme ça la première fois avec lui..
Sans cesser d'onduler son bassin, son torse est venu se coller au mien.. sa bouche a repris possession de la mienne et sa langue est revenue..
Ma queue était branlée avec la sienne.. il accélérait de plus en plus vite, ça chauffait, ça coulait de plus en plus et, quand d'un seul coup il a enfoncé sa langue au fond de ma bouche, touchant presque ma luette, nous avons joui ensemble en gémissant très fort.. je sentais les giclées sortir de ma queue et inonder nos ventres, se mélangeant au sien .. ça coulait de partout, c'était chaud, visqueux.. Il s'est écroulé sur moi, la tête dans le creux de mon épaule.. il respirait fortement, comme moi d'ailleurs, je sentais son coeur battre la chamade..
Je l'ai serré bien fort contre moi, l'embrassant dans le cou..
On s'est rapidement levé pour aller s'essuyer dans la salle de bains et revenir rapidement au lit..
Il a éteint la lumière, m'a pris dans ses bras, m'a serré contre lui..
-t'es quand même un mec extraordinaire me dit il en riant à l'oreille
-merci mais pourquoi ?
-me mettre dans ton lit et me faire parler de tout ce que je ne voulais pas dire.. alors Fabrice je vais te dire et je te le répèterais souvent si tu veux bien.. merci!
Je ne savais pas quoi dire.. alors je lui ai fais des bisous..
-et, si tu veux bien, j'ai encore plein de choses à raconter.. alors.. si tu veux..
-je t'écouterais Mourad je te le promets..
-alors on dort maintenant.. cela fait plus d'un mois que je n'ai pas eu un beau mec dans mes bras..
Il s'est endormi très très rapidement.. me laissant seul avec lui dans mes bras.. qu'est ce que j'étais heureux les mecs!
Fabrice
nico.tendre@orange.fr
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