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Chapitre-18
Manuel était heureux de sa soirée avec Ilyes.
Quel phénomène cet égyptien, quel beauté, quel sensualité. Des yeux à faire bander une momie. Manuel a adoré se faire caresser par Ilyes le roi des bisous et des compliments. Il l'a ausculté des pieds à la tête, mais ce sont quand même sa queue et son cul qui ont retenu son attention.
Il ne s'étonnait plus vraiment des capacités des mecs que connaissaient son chéri de commandant. Mais c'est quand ils ont eu joui tous les deux, que Manuel embrassait Ilyes qui décidément adorait cela, qu'il a commencé à poser des questions, des questions indiscrètes aussi et, voyant que Manuel restait évasif :
-je ne t'embête plus Manuel avec mes indiscrétions, j'ai eu des réponses du commandant hier soir et il m'a dit que c'était un secret tout en me disant qu'il t'aimait énormément.
-moi aussi tu sais je l'aime beaucoup.
-oh ça on le sait dit Ilyes, il a brisé nos cœurs quand il est parti, mais tu vois ce que je retiens c'est qu'il nous a dit en partant qu'il ne nous oublierait jamais et le voilà revenu! C'est donc qu'il nous aime quand même!
-bien sûr Ilyes, faudrait être difficile pour ne pas aimer deux beaux mecs comme vous. Mais parle moi de Jamal, raconte moi comment tu l'aimes.
Et là Manuel a été soulé de paroles, Ilyes avait les yeux qui brillaient en parlant de Jamal, de ce qu'ils faisaient ensemble, autant de biens que de bêtises d'ailleurs, ils ne pouvaient s'en empêcher!
Il riait en voyant la tête de Manuel.
-faut pas le dire au commandant il va vouloir tout savoir!
-alors ce sera notre secret.
Après les bisous de remerciements, Ilyes demande :
-tu as pris souvent l'avion ?
-souvent non, mais je l'ai pris plusieurs fois, d'ailleurs depuis que je suis avec le commandant.
-ça fait peur ? t'as déjà eu peur ?
-peur non pas vraiment Ilyes, de l'appréhension la première fois et maintenant ça va.
Ilyes caresse sa joue :
-demain je pourrais rester près de toi ? Car je suis sûr que Jamal va s'accaparer le commandant, il est aussi peureux que moi!
-t'en fais pas Ilyes, on se tiendra la main tous les deux comme ça tout ira bien.
Il a eu droit à une pipe égyptienne.
C'est le coup de corne qui les a tous réveillé et tout s'est déroulé comme Abdel avait dit, sans se presser mais tout efficacement.
Ils étaient arrivés avant l'heure à l'aéroport et déjà Ilyes avait pris la main de Manuel comme Jamal ne quittait pas celle d'Hassan et ils ont vu la destination Abou-Simbel.
-tu vas voir comme c'est magnifique dit Ilyes lâchant la main de Manuel pour aller faire une bise à Hassan comme Jamal.
-merci de nous emmener là-bas commandant, tu sais on y est allé qu'une fois et j'avais aimé tu ne peux pas savoir.
-vous remercierez aussi tonton Abdel, c'est lui qui m'a dit que vous parliez souvent de ce site!
Les formalités pour monter dans l'avion sont rapides et ils s'installent chaque égyptien tient une main, et faut qu'Hassan dise une bêtise en faisant celui qui cherche sous son siège, et bien sûr Jamal tombe dans le piège :
-tu cherches quoi commandant ?
-ben y'a pas de parachutes dans les avions égyptiens ? demande Hassan en le regardant pour voir Jamal passer la main sous son siège et le regarder inquiet avant qu'il n'éclate de rire.
-c'est pas gentil de se moquer comme ça commandant, déjà que j'suis pas rassuré!
-mais je suis là, il ne peux rien arriver!
Mais l'avion commençait sa manœuvre, roulant sur le tarmac et la voix de l'hôtesse annonçait le voyage, l'heure d'arrivée, la température, tout en arabe bien sûr et quand ils se sont mis à faire les gestes de sécurité, indiquant les issues de secours, les égyptiens pâlissaient de plus en plus et leurs mains sont allées chercher celles d'Hassan et de Manuel.
Le grondement des moteurs, l'air inquiet des jeunes égyptiens, le démarrage, l'accélération qui les colle au siège, ils étaient blancs et l'avion décolle! Que se soit Manuel ou Hassan, ils avaient mal à la main tellement elle était serrée.
Le vol ne dure qu'un peu plus d'une heure, la tension s'était un peu desserrée avec le paysage qu'ils voyaient par les hublots, mais quand l'avions s'est mis à descendre, que l'hôtesse a dit qu'ils allaient atterrir, qu'Ilyes regarde par le hublot :
-mais elle est où la piste ?
-sous l'avion dit Manuel.
Le sol se rapproche vite, les mains se resserrent et l'avion roule sur le tarmac.
Ils soufflent et Ilyes dit :
-c'est pas tout mais on rentre ce soir!
Ce fût une journée féérique pour les quatre, le soleil tapait fort, mais l'air provenant des lacs alimentés par le Nil rafraîchissait énormément.
Les visites des temples se sont succédés toute la journée et la parole était revenue dans la bouche des jeunes égyptiens qui connaissaient leur Histoire et donnait des explications, fiers de tant de beauté.
Mais pour marcher ils ont marché. Durant les visites la fatigue s'estompait avec tant de beauté à contempler, mais quand ils se sont assis dans l'avion du retour ils étaient tous les quatre ko debout.
-Je me souviendrais toute ma vie de cette visite avec toi commandant dit Jamal.
-moi aussi Jamal, je suis si heureux de vous retrouver tous les deux et de voir que vous vous entendez si bien!
-c'est un peu grâce à toi commandant dit Jamal.
-mais vous vous connaissiez avant que j'arrive.
-oui mais on avait la trouille souviens toi, on ne sortait pas trop sauf moi qui étais obligé d'aller voir l'autre misérable!
-eh bien tout s'est bien terminé Jamal, les autorités n'ont jamais su quel rôle vous avez joué avec Ilyes.
-non personne n'a parlé de nous dit Jamal en riant, pourtant on vaut le détour quand même!
Les jeunes égyptiens tenaient encore les mains, mais la peur avait disparu.
Ils ont trouvé le moyen de s'endormir durant la petite heure pour ne pas voir les pyramides éclairées dans la nuit.
Tout était prêt quand ils sont arrivés, Abdel les attendait, la table mise et le repas mijotait. Mais il ne s'attendait pas à ce que ses "neveux" lui sautent au cou pour le remercier comme il me méritait. Il n'a jamais voulu admettre qu'il avait dit ça à Hassan :
-toi je ne te dirais plus rien si tu répètes tout!
-trop tard dit Hassan je sais tout ce que je dois savoir, et pour demain t'as pu avoir ce que je t'ai demandé ?
-oui tout est prêt mais vous partez demain soir seulement sinon faut rester coucher.
Les trois zigotos avaient arrêté de parler et les regardaient en fronçant les sourcils :
-on va où demain soir ? demande Ilyes.
-ne pose pas de question Ilyes, dit Manuel, tu ne vois pas les regards coquins qu'ils ont tous les deux de parler de ça devant nous pour justement nous exciter! Ils veulent faire des cachoteries, eh bien on verra demain soir les gars!
En disant cela Manuel faisait son beau sourire d'innocent à Hassan.
-oui t'as raison et nous on va garder nos secrets aussi!
-bon vous n'avez pas faim ? demande Abdel.
-qui a dit ça ? dit Manuel, ça sent vachement bon en plus, mais j'aimerais bien prendre une douche je crois que j'ai ramené plein de sable.
-alors à la douche les gamins! Mais chacun votre tour, vous avez 20 minutes chrono sinon avec Hassan on mange tout.
Ils sont partis tous les trois en se chamaillant, riant, se claquant les fesses et ils entendent Ilyes dire :
-on va être obligé de se laver les fesses tout seul!
Ils riaient encore.
-si tu veux prendre une douche Hassan va dans la mienne ça ira plus vite!
-merci mon ami dit Hassan, car il est vrai que j'en ai bien besoin également.
Le repas s'est encore déroulé dans la bonne humeur, mais Manuel avait récupéré sa place près d'Hassan et les deux égyptiens étaient collés l'un à l'autre. Les blagues fusaient, chacun racontait une histoire de leur vie mais Hassan trouvait que les regard échangés entre les trois zigotos étaient bien bizarre ce soir là.
Et ce qui fût encore plus bizarre, c'est de voir Ilyes et Jamal, s'étirer en baillant, disant qu'ils étaient fatigués, éreintés et qu'ils avaient envie de dormir.
Manuel ne disait rien et baillait également en collant sa tête sur l'épaule de son chéri.
Les jeunes égyptiens sont partis se coucher avant Abdel qui n'en revenait pas.
-j'serais toi dit-il à Hassan, je me méfierais de ces voyous!
-oh mais vous voyez le mal partout dit Manuel, moi aussi je suis crevé avec la journée qu'on vient de passer, une très belle et merveilleuse journée, mais c'était bien crevant oui!
-eh bien va te coucher, j'arrive dit Hassan, je vais aider Abdel à ranger si la jeunesse nous laisse tomber!
-laisse dit Abdel j'ai tout mon temps demain matin, vous n'allez pas vous lever aux aurores!
Manuel a emmené par la main son commandant dans la chambre.
Ils se sont déshabillés rapidement pour s'allonger dans la chambre fraîche.
Manuel est venu se blottir contre Hassan, caressant son torse velu machinalement.
-quelle journée tu nous a fait passer, je n'avais jamais vu de choses si belles, quel gigantisme et quel travail ils ont fait ces égyptiens, tu vois le Musée c'était super mais là tu crois que tu vas voir surgir de l'antiquité des vieux pharaons, sortant du Temple. Qu'est ce que j'aurais aimé connaître ça! ça devait être magique!
-tu as raison mon chéri, c'est vraiment exceptionnel surtout quand tu penses qu'ils ont déplacé le temple pour ne plus qu'il soit inondé par les crues du Nil.
Ils ont papoté un moment, mais Manuel n'avait pas ses gestes habituels, il n'avait pas touché à son zob, pas une caresse, juste quelques bisous sur sa joue.
Hassan a voulu se tourner, le prendre dans ses bras, Manuel s'est laissé embrasser, caresser le dos, les fesses mais quand les doigts sont passés dans sa raie!
-j'suis vraiment crevé mon chéri tu sais, je crois que je vais m'endormir d'ailleurs.
Sa main glisse jusque son zob, s'en empare :
-désolé pour ce soir mon amour.
Il se cale sur l'oreiller, ferme les yeux en souriant et dans la minute s'endort!
Hassan n'en revenait pas, c'est la première fois qu'il lui faisait ce coup là son voyou toulousain. Puis il repense aux deux autres, ils n'étaient pas non plus dans leur attitude normale, ça pour raconter des bêtises et rire, mais ils n'ont pas cherché à l'exciter comme ils avaient déjà fait.
Cela cachait quelque chose pense Hassan qui sourit en pensant que le réveil risquait d'être mouvementé.
Fabrice
nico.tendre@orange.fr
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