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Chapitre-23
Lorsque Jocelyn et Manuel ont fait leur réapparition, ils étaient tous installés au salon et avaient terminé le café depuis un moment.
Hassan les regarde revenir, son petit sourire en coin :
-ben vous êtes long, vous aviez tant de choses que ça à vous dire ?
-sûrement dit Manuel en lui souriant également, mais on a été moins long que toi, on n'y a pas passé la nuit nous!
Et tous les deux lui tirent la langue en rigolant, ce qui les fait tous rire.
Manuel vient s'asseoir sur les genoux de son chéri lui prenant le cou dans son bras et déposer un gros bisou sur ses lèvres.
-j'aime bien quand tu fais ton jaloux alors que toi tu les prends par deux voyou de commandant.
-t'as raison dit Romain le beau blond, c'est un gourmand ton chéri et dans les partouzes il est intenable si tu savais.
Il avait dit ça en rigolant avec son accent canadien encore plus prononcé que Benjamin.
Et ce fut le brouhaha des jeunes, parlant en même temps et le sujet principal était Hassan!
Quand le calme est un peu revenu Benjamin propose d'aller faire un tour et qu'ensuite les jeunes rentrent chez eux car demain c'est le grand jour et qu'il veut qu'ils soient tous en forme!
Le silence se fait et l'inquiétude qui avait disparue depuis un moment revient.
-eh oui faut bien qu'on en parle les gars, toi Ryan comme Joris et Romain vous devez vous présenter au Tribunal à 9 heures je crois, on en a déjà parlé, mais vous savez comment cela va se passer ?
-ben oui dit Joris, on doit raconter ce qui nous est arrivé devant tout le monde et répondre aux questions du Président du Tribunal, pas celles de l'avocat de la défense, sauf si le Président l'autorise!
-bien dit Benjamin, mais en arrivant vous n'allez sûrement pas passer de suite, vous allez attendre dans une pièce où l'on enferme les témoins, les victimes et je ne sais pas dans quel ordre vous allez être entendus, mais il ne faudra pas avoir le tract, faire monter sa tension en voyant l'un de vous y aller, puis le deuxième et rester seul dans l'attente. Cela ne sert à rien de se faire du mauvais sang d'être le dernier. Tout ce que JE vous demande c'est d'être sincère, direct, ne pas hésiter à raconter ce qui vous est arrivé en vous rappelant UNE chose, ce n'est pas vous qu'on juge, mais le collectionneur, l'ignoble maître Lucifer : Hilaire de St Aignan qui sera là et se délectera de votre récit car cela lui rappellera, lui, des bons souvenirs. Alors insistez sur le fait que si vous vous êtes laissés berner au départ, il vous a trompé par la suite et renié sa parole, tout ce qu'il voulait vous faire c'est vous faire mal et là-dessus vous avez assez à raconte
r pour écœurer le jury qui va découvrir les détails de cette sordide affaire.
On entendait voler les mouches. Ils se regardaient avec un timide sourire et les yeux se sont portés sur Hassan.
-je ne vois pas quoi rajouter les garçons, Benjamin a entièrement raison dans tout ce qu'il vient de vous rappeler, n'ayez pas honte de ce qui vous est arrivé, vous avez été piégé! Et je ne sais pas si cela est d'un grand secours mais Benjamin, Manuel, Jocelyn et moi on sera dans la salle, on se mettra de façon que vous nous aperceviez en entrant, mais après sachez qu'on vous soutient et que ce n'est pas la peine de nous regarder, c'est au Président du Tribunal que vous vous adressez.
Le silence était encore total.
-bon maintenant si on allait se balader, prendre l'air un peu dit Hassan en se levant.
Jocelyn vient faire son câlin à Benjamin :
-pourquoi tu ne veux pas qu'on reste dormir ici ?
-parce que je veux que vous passiez une soirée tranquille tous les deux, toi dans les bras de ton chéri à te faire câliner et vous dire des choses douces. Si vous restez ici ça va être le bazar, je vous connais tous maintenant non ?
Jocelyn est obligé de sourire.
-t'as raison, mais demain soir ?
-ah au fait la jeunesse, j'ai oublié de vous demander : vous faites quoi demain soir et les jours suivants ?
Ils se regardent tous sans rien dire et c'est Ryan qui dit :
-Jocelyn et moi on voulait se reposer.
-pareil dit Joris.
-eh bien en sortant du Tribunal quelle que soit l'heure vous rentrez chez vous chercher des affaires pour quelques jours et vous revenez chez moi fissa et je vous enlève tous!
-tu veux faire quoi ? demande Jocelyn l'air coquin.
-y'a pas que votre Dieu commandant qui peut faire des surprises quand même, tabernacle c'est qui le chef ici ?
Les quatre ont écrasé Benjamin dans leurs bras.
Ils marchaient dans les rues de Montréal, les quatre avaient adopté Manuel et le tenaient entre eux, Benjamin et Hassan étaient derrière.
-qu'est ce que tu as fomenté le canadien ? tu sais qu'on repart à la fin de la semaine ?
-bien sûr que je sais puisque tu me l'as déjà dit et ne cherche pas à savoir, faut bien que tu visites un peu mon grand pays quand même pour ta deuxième visite! Il y a plein de merveilleuses choses à voir tu sais. Tu as de la chance en cette saison les déplacements se font plus rapidement, sinon c'est un mois qu'il faut venir!
Au moment de se séparer, ils étaient tous redevenus sages, mais Benjamin ou Hassan ont bien cru qu'ils allaient se faire écraser dans leurs bras tellement ils les ont serré fort.
-à demain matin les gars à dit Benjamin en les regardant partir.
Eux trois sont allés dîner au restaurant et Benjamin n'a jamais voulu dire où il les emmenait demain soir.
Il charriait Manuel :
-ça ne te fait pas peur de te retrouver seul avec deux vieux lubriques ?
-pfft dit Manuel, avec les trois semaines que je viens de passer, même pas peur, j'ai même su résister aux désirs d'un commandant de la Légion!
Mais eux aussi ont été sages. Benjamin s'est retiré dans sa chambre et Hassan, Manuel dans l'autre.
-ça fait presque bizarre de me retrouver tout seul avec toi dit Manuel en riant.
-j'espère que ton corps va reconnaître le mien!
Les corps se sont reconnus bien sûr, Hassan a fait son macho comme il aime le faire certains soirs pour agacer Manuel.
-mais qu'est ce qui te prend ce soir dit Manuel en rigolant, tu sais très bien que ça m'impressionne pas du tout quand tu veux faire ça!
-je sais bien mais c'est pour t'habituer aux horreurs que tu vas entendre demain!
-parce que tu crois que j'en ai pas déjà entendues ? Ryan m'a raconté ce qu'il allait dire exactement demain et j'en suis resté sans voix, c'est très bien vos petits discours, mais vous ne voyez pas qu'ils sont forts tes étudiants, certes ils sont rassurés de vous savoir là, mais ils s'étaient entraînés au cas ou ni l'un ni l'autre ne le serait! Car ils connaissent vos métiers et que vous n'êtes pas forcément libres sur commande.
Hassan lui caresse la joue, prend sa tête dans sa main :
-oh mais c'est que ça cogite là-dedans dit donc! tu as raison dans ce que tu dis, mais il fallait le faire pour justement leur montrer qu'on les soutient pour de vrai, car ON est là tous les deux Benjamin et moi, toi t'es mon petit délice en plus, car je vais te déguster ce soir à moins que monsieur y voit un inconvénient ?
-pas du tout dit Manuel en se mettant sur le dos, les bras en croix, je suis tout à toi commandant dragueur voyou!
Hassan a pris son temps, s'est relevé pour aller au bout du lit, prendre Manuel par les pieds, le tirer à lui, écarter ses jambes et venir lui lécher l'intérieur des cuisses, là où la peau est tendre, douce, chaude et chatouilleuse chez Manuel.
Mais ce voyou écarte de plus en plus ses cuisses et le nez d'Hassan vient s'enfoncer dans ses couilles, qu'il renifle, lèche, avale, gobe l'une après l'autre, et les deux en même temps, tirant dessus à faire crier Manuel, les lâcher et venir prendre la queue entre ses dents, faire mine de mordre en grognant, faisant rire Manuel qui sent les dent d'Hassan mâchouiller sa queue, son gland le noyant de salive.
Mais il redresse les jambes de Manuel et vient s'occuper de son petit cul qu'il aime tant, autant le lécher que de l'envahir de son beau zob.
Il sent bien que Manuel s'offre à ses coups de langue, l'anus reste ouvert prêt à l'accueillir, il rentre quand même un doigt pour caresser la paroi et l'entendre gémir plus fort. Il s'appuie sur les cuisses et son gros zob cherche l'entrée, se pose et Hassan fait avancer son corps sur celui de Manuel qui le regarde tout sourire, sentant le zob l'ouvrir délicatement, glisser en lui lentement. Il serre son sphincter comme s'il refusait, mais Hassan insiste et Manuel se détend laissant passer le gland, en criant yeux dans les yeux d'Hassan.
Il prend possession des lieux et aussitôt se met à faire des va-et-vient de plus en plus rapides et de plus en plus secs. Manuel n'arrête pas de gémir en poussant de petits cris et Hassan jouit comme un fou noyant le conduit de ce petit mec qu'il aime par dessus tout!
Manuel l'attire à lui et l'embrasse tendrement en lui offrant sa langue. Il sent le zob bouger encore en lui le bon jus chaud qui lui a refait l'intérieur, et le zob sort lentement, laissant l'anus se refermer et le zob vient se coller à la belle queue de Manuel.
-fais moi jouir mon chéri!
Hassan n'a qu'à se laisser glisser le long du corps de son amant pour récupérer la belle queue qui a énormément coulée.
Il l'avale entièrement et se fait un plaisir de le piper comme il sait si bien le faire, accélérant pour amener la jouissance, s'arrêtant pour la calmer, reprendre jusqu'à ce que Manuel supplie de le faire jouir, alors d'un dernier coup de langue, les lèvres bien serrées sur cette belle hampe, Hassan serre les couilles, un cri et le bon jus arrive en longues giclées. Du bon jus chaud et onctueux qu'Hassan déguste en connaisseur.
Ils ont dormi comme des bébés, et le réveil fût rapide.
Enfin ils étaient largement à l'heure devant le Tribunal où les quatre les attendaient déjà. Ils faisaient les mecs sereins mais on voyait bien qu'il y avait énormément de tension quand même.
Benjamin avait amené des bouteilles d'eau et quelques petits sandwiches qu'il leur remet.
-j'ai préféré vous préparer ça, car peut être que vous ne serez pas sortis à midi, alors ça vous donnera des forces les gars!
-je crois qu'ils ont tous un nœud dans l'estomac ce matin dit Jocelyn.
-c'est normal, mais vous êtes tous les trois et dites vous que cela va aller.
C'était l'heure de rentrer, ils accompagnent les témoins jusqu'à leur porte et les regardent partir. Ils vont s'installer dans la salle d'audience et trouvent des places que ce voyou de Benjamin avait demandé de réserver aux gardes.
Le spectacle et la journée éreintante a commencé.
Hassan était entouré de Jocelyn et de Manuel qui le serraient collant leur épaule à la sienne.
Le Tribunal arrive, les jurés sont là et le spectacle peut commencer. Le président a une belle voix grave quand il demande faire entrer Monsieur Hilaire de St Aignan dans le box des accusés.
Hassan reconnait l'individu, certes il a moins de superbe que le jour de son arrestation. Le Président lit la liste des infractions dont il est accusé et lui annonce qu'il encourt la prison à vie.
Le silence est dans la salle.
-nous allons entendre les témoins ce jour et je vais commencer par le Capitaine Benjamin LENOTRE. Hassan voit bien le regard du Président dans la direction de Benjamin qui se lève et approche de la barre.
Il doit décliner son état civil, sa fonction, son rôle dans l'affaire.
Hassan sent un frisson le parcourir, mais il va être obligé de parler de moi pense t-il.
-nous vous écoutons Capitaine dit le Président avec un sourire.
Benjamin a parlé pendant presque deux heures, relatant presque heure après heure ce qu'il a fait jusqu'à l'arrestation de l'accusé, puis dans quelles circonstances il ont trouvé Ryan endormi dans une salle d'opération, nu complètement, le sexe maintenu en érection prêt à être émasculé comme l'a prouvé leurs découvertes dans la pièce d'à côté.
Un bruissement de voix indignées, outrées se fait entendre et tous les regards se tournent vers l'accusé qui écoute stoïquement tout ce que le Capitaine déclare, en hochant la tête comme s'il reconnaissait tout ce que Benjamin disait.
Benjamin a terminé par les auditions de l'accusé, qui leur a indiqué où il avait enterré les corps et la découverte des corps.
Les mouches étaient les reines de l'auditoire.
Puis l'avocat a posé des questions, Benjamin a répondu et les témoins se sont succédés et les heures tournaient.
Hassan a reconnu les autres victimes, tout se déroulait le mieux possible.
Puis c'est Joris qui est entré en scène, pâle sourire en voyant Hassan et Benjamin et il a raconté son histoire.
Romain est venu en faire autant, sans hésiter, regardant l'accusé même de temps en temps.
Et Ryan est arrivé, il était le dernier de la liste et il était presque 16 heures.
Ils avaient tous faim et soif.
Mais Hassan a eu des frissons quand il a vu entrer Ryan, un pâle Ryan, loin du garçon hâbleur, rieur, mesquin, rigolo qu'il peut être. Il les a vu, mais son regard a glissé sur eux, s'attardant juste sur Jocelyn et il s'est installé à la barre, les jambes bien écartées, bien installé et quand le Président lui a demandé s'il préférait qu'il lui pose des questions ou raconter lui-même comme il le désirait les fait qui lui étaient arrivés.
-j'aimerais raconter mes mésaventures d'abord monsieur le Président.
Sa voix était grave, forte et on le sentait volontaire et il s'est mis à parler en regardant alternativement le Président et l'accusé qu'il devait transpercer de ses beaux yeux, si bien que le collectionneur a fini par baisser la tête, au fur et à mesure que Ryan racontait, donnant des détails personnels, ses désirs, ses envies et la manière dont ce type c'était moqué et avait abusé de lui.
Il a parlé longuement dans un silence total, mais on entendait de temps en temps des reniflements dans la salle et quand Hassan a tourné la tête, tous les visages avaient des larmes dans les yeux.
Lorsqu'ils ont retrouvé les trois petits mecs à la sortie, ils avaient enfin un grand sourire et on sentait qu'un grand poids venait de disparaître.
Fabrice
nico.tendre@orange.fr
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